Fiche moto KawasakiZX-6RR 600 2004 Pas de compromis

La lignée ZX (6, 9 et 12 R) misait jusqu'à présent sur la polyvalence pour séduire - mais Kawa a décidé de revenir à du brut, du radical. pour preuve, cette nouvelle ZX-6R : une machine de course dotée de clignotants. Seule concession à la route : une version 636 cm3 (apparue sur la précédente génération de ZX-6R). ceci pour préserver un minimum de couple et de facilité d'utilisation. Le premier contact avec la machine est l'occasion de vérifier qu'effectivement, l'ancienne ZX-6R prend un sérieux coup de vieux. Malgré un empattement identique, la nouvelle semble plus ramassée, plus haute et plus fine. Pour la hauteur, c'est une illusion d'optique, dûe au nouveau design. En revanche, la hauteur de selle augmente de 5 mm, les bracelets passent sous le té de fourche et la bulle est plus courte. Coté moteur, la première surprise est qu'il est devenu très creux à bas-régimes. Là où l'ancien tractait gentiment dès 4000 trs, le nouveau ne se réveille pas avant 7000 trs. Fini la protection et le confort. Désormais, la 600 Ninja, c'est du racing ! Mais le progrès a du bon : on note enfin la disparition du robinet d'essence au profit d'un passage en réserve automatique ainsi que des trips à rouleaux. La planche de bord est ultra-moderne, mais le compte-tours pourrait être plus lisible.
Revenons sur le moulin. Une fois dans les tours, il se métamorphose : franchement faiblard sous 7000 trs, il s'ebroue enfin pour pousser sans vergogne à partir de 9500 trs. Toutefois, ce n'est réellement qu'entre 13 000 et 15 000 trs qu'il prend ses tours comme une furie. Les rapports de boîte ont été rapprochés pour une meilleure efficacité sur piste. Le nouveau châssis est une merveille de stabilité, avec un train avant aussi précis et sûr que celui des autres supersportives actuelles. La ZX-6RR est évidente à inscrire en virage, prévisible, mais aussi un peu plus douce que l'ancienne. La nouvelle fourche (inversée maintenant) fait preuve d'une extraordinaire rigidité. Cela permet de profiter à fond de la puissance et du feeling des nouveaux étriers de frein à fixation radiale. La nouvelle ZX-6RR est devenue une arme sur circuit, en perdant le charme de sa polyvalence qui la distinguait des autres supersport. Mais elle est à présent redoutable.
M.B - photos constructeur
On ne se lasse pas de la regarder et son moteur ... un mythe, un monstre, une cargne !! Creux en bas régimes et alors ??!! Elle grogne à 6/7000 Trs, la boite à air joue sa partition rauque à 9000 trs et le compte tours ( que dire du compteur!!) semble s'emballer !! Il ne reste plus qu'a lécher les freins ( surpuissants), ne pas sentir la fourche s'écraser tellement son réglage est dur, rétrograger puis recommencer ... le genre de moto que l'on achète jeune et que l'on arrive jamais à revendre : à chaque fois qu'on l'enfourche, le manège enchanté fait son effet et c'est béat et la banane au lèvre qu'on la range amoureusement en se demandant si un jour, de pareilles sensations (visuelles, olfactives et physique), seront possibles sur une autre moto... tout en sachant pertinemment que non ... Note : 5/5 Répondre à Alex 636