Fiche moto Moto-Guzzi850 V7 Stone 2024 Une plus grande envergure pour l'aiglon
Moto-Guzzi a fêté son centenaire en 2021. Ya eu de la bringue et des séries spéciales. La V7 fut le premier modèle à recevoir un cadeau. Et un beau: un moteur plus gros, des watts en plus et une dose de high-tech supplémentaire.
L’air de rien, cette moto attaque sa 4ème génération depuis sa renaissance en 2007. Que de chemin parcourus depuis 1966 et la toute première V7, qui sortait à l’époque une quarantaine de chevaux. Un demi-siècle a filé, avec la passion du temps comme arbitre jusqu’à la version III de la petite Guzzi. Laquelle offrait jusqu’à hier 52 chevaux. Maintenant, l’ado fait sa crise et ça va se voir.
Le rythme chauffe avec un twin dérivé de celui de la V 85 TT. Les culasses engrangent quasiment 100 cm3 de plus pour un résultat spectaculaire. 25% de gain de puissance! Ce roadster rétro développe à présent 65 chevaux à 6800 tr/mn, soit 13 ch de plus; à aller chercher seulement 600 révolutions plus tard. Ça carbure encore plus coté couple. De 60 Nm, le maxi plafonne à 73 Nm. Ce qui correspond à 7,5 mkg, obtenus à 5 000 trs - là aussi, juste un peu plus haut que sur l’ex en 750.
A partir des 3 000 trs, on a sous la main 80% du couple.
Une progression considérable pour la V7, même si dans l’absolu les valeurs restent d’une autre dimension par rapport aux mécaniques plus nerveuses. 76 ch/litre et moins de 9 Nm par 100 cm3, ce sont des rendements de Harley. Mais l’essentiel n’est pas là.Avec la Guzzi, l’important n’est pas le ratio de performances mais comment la force est distribuée. Avec le caractère de ses culasses au niveau des rotules, par ses ventricules amoureux d’air et d’essence, quand le vilebrequin accompagne les bielles au lieu de les engueuler.
Avec une telle montée en cylindrée, la V7 aurait pu changer de nom. Mais non, elle conserve son appellation teintée de nostalgie. D’autant qu’il ne faudrait pas faire de l’ombre à la famille V9. Ce moteur permet donc d’avoir une grosse V7; et de passer plus tranquillement Euro5. Revoir le 7 et demi pour le rendre compatible avec les normes aurait été plus contraignant.
Les jeunes permis seront contents: ce moulin est aussi dispo en A2.
En ne se fiant qu’à l’aspect du moteur, bien malin celui qui saura distinguer une V7850 d’une 750. La ligne, la patine, le flacon sentent toujours autant la campagne de l’Italie et ses aromates. Les détails sont pourtant là: de nouvelles jantes, un pneu arrière plus large (150 mm), un garde-boue arrière plus court orné d’un phare redessiné, des clignos plus effilés, une nouvelle selle à deux niveaux, des caches de boite à air revus, une ligne d’échappement révisée, de nouveaux repose-pieds et un visage moderne à souhait.
Le phare rond a gardé le droit de rester, sauf qu’il reçoit une signature lumineuse DRL exubérante. L’aigle, emblème de la firme, s’empare généreusement de l’optique jusqu’à étendre ses ailes au-delà de la circonférence. La V7 est fière, l’affirme, et revendique sa version Stone comme la plus high-tech. La Special reçoit un phare plus classique d’aspect. Mais les deux sont illuminés par LED.
Même constat pour le tableau de bord. Ici, c’est une instrumentation full digital sous le nez du pilote. Les cristaux liquides ont conquis le terrain, avec la mission d’afficher l’essentiel et un poil de superflu. Régime, vitesse, rapport engagé, trips kilométriques, température extérieure, et un petit icone pour le contrôle de traction. La V7 III l’avait déjà; il continue sa carrière avec quelques canassons en plus à gérer. Pas de quoi le déborder quand même…
Suffisant par contre pour que Guzzi retouche la partie-cycle. La partie avant du cadre est renforcé, la transmission par cardan est rallongée et des amortos Kayaba plus costauds sont installés. Le freinage est identique avec un disque et un étrier par roue. Comme de coutume, la V7 est la seule de son segment à posséder un cardan.
Rouler en Guzzi V7, c’est à l’opposé des roadsters excités. C’est le plaisir de rouler tout court. Avec un peu plus de souffle et de cœur une fois au guidon de l’épisode IV.
Oui, c’est plus cher et moins puissant qu’une MT-07. Oui, c’est loin d’être idéal pour faire du stunt. Oui, ça sent le passé jusqu’au bout des culbuteurs. Non, ça ne vend pas du rêve; ça distille son charme.
M.B - Photos constructeur
Seul critique, un 2ème disques serait bien, la ligue d'échappement avec un 2 en 1 qui ne monte pas trop haut également cela afin de facilité la pose d'une bagagerie, peu- être aussi la présence du warning qui sembles avoir été oublié. Mes débuts avec ma période anglaise (7 motos)fond que la conception mécanique m’intéresse alors je suis surpris du peu d'huile (2L) nécessaire au bon fonctionnement de ce moteur, j'ai vu un 85tt avec un radiateur d'huile, assurément un bon choix.
Enfin on est jamais content. Note : 5/5 Répondre à Al passe a fond
Je m'en sers tous les jours. Économique moins de 4l au 100, silencieuse, fiable (c'est ma 3ème Guzzi)
Il manque des feux de détresse pour les inter files. Cette machine n'est pas assez connue. Note : 5/5 Répondre à Gaspi
C'est tellement facile à piloter! Ça prend de l'angle tout seul, ça répond présent et ça obéi au doigt et à l'œil. Moto légère, maniable et en duo ça fonctionne très bien. En plus son prix est très abordable.
1 hic: la sonorité est à la baisse pour une guzzi, la faute sûrement à la norme euro5. Note : 5/5 Répondre à François