Fiche moto Triumph1200 Bonneville Bobber 2019 Hot-rod à la tronçonneuse
Triumph interprète à son tour le thème du bobber, machine dépouillée au maximum, avec un regard soudoyant sur l'Amérique. Car l'inspiration comme la soif de conquête sont bel et bien lié au pays de l'oncle Sam. Surprenante, visuellement violente, UK devant et US derrière, la Bonneville veut marquer les esprits avec cette nouvelle version. Sortez les cuirs râpés, les casques plein de poils et les borborygmes des soirées aguerries. La 1200 Bobber débarque !
Il s'est passé quoi ?!? Un préparateur de la ville de Hinckley a craqué sa tronçonneuse sur une T120 ? Pas exactement, mais il y a de ça dans la démarche. Avec tout un tas de changements, la Bonnie se transforme en une moto pure style, avec la panoplie parfaite du bobber (d'où son nom). Epurée, débarrassée du superflu, elle laisse le curieux scotché par sa selle monoplace en semi-suspension. Coté look : terrible. Coté confort ? ca devrait le faire car l'assise est réglable, via quelques outils. Dixit le constructeur, le support de selle en aluminium peut être surélevé, avancé, abaissé et reculé jusqu'à obtenir la position de selle idéale.
Triumph a poussé le design jusqu'à créer un faux hardtail pour la partie arrière du cadre. Un peu à l'image des Softail de Harley-Davidson. Mais quand Milwaukee planque un duo d'amortos sous le châssis, Triumph dissimule assez habilement son monoamortisseur sous la selle.
Du coup, il a fallu repenser le cadre de la Bonneville. Et pousser les détails afin de satisfaire une clientèle avide de personnalisation. Les jantes à rayons sont toujours à l'appel pendant qu'on a modifié les tailles. La roue avant passe à 19 pouces et l'arrière descend à 16 avec un épais gommard pour le style. Les garde-boues sont repensés avec un avant réduit et un arrière solidaire des tubes du bras oscillant. Effet garanti aux mouvements de la roue.
Il a aussi fallu caser la batterie à l'extérieur gauche, après le carter. Les échappements sont retravaillés, fier d'un inox brossé, avec une forme biseautée et une taille plus compacte. Formidablement retouchée, la Bobber ressemble vraiment à une Bonneville qui aurait été gniakée par une bestiole géante. Seule le moteur est épargné des grands coups de hache.
Epargné mais pas intouché. Les motoristes lui ont donné un caractère plus typé "gros couple" pour coller à l'esprit bobber. Ici dans sa version "High Torque", le bicylindre parallèle de 1200 cm3 voit ses deux cartographies (Road et Rain) adaptées. L'électronique est bien présente comme sur toutes les machines récentes de la gamme Triumph, soit le contrôle de traction, l'ABS, le ride-by-wire, les feux à LEDs, l'anti démarrage codé, et une injection habilement dissimulée derrière de faux carbus.
Le beau quartier s'anime quand le pilote saisit le guidon. Quasi plat façon Fat Bar, il accueille les rétros sur ses extrémités. Devant lui, un unique compteur – moins y a de bazar, mieux c'est. Pas besoin de compte-tours, suffit d'écouter le twin. Mais la décence ordonne d'informer de l'essentiel avec la vitesse en miles et en km par heure, et du superflu avec une fenêtre digitale.
Avec cette 1200 Bobber, Triumph donne un coup dans les c.....es à Harley, avec une machine qui percute la préparation. Presque une descendante de la Rocker C. Elle s'adresse aux gens qui mâchent du cambouis dès le matin, à ceux qui emballent la minette sans leur laisser le moindre espoir de s'accrocher, les dingues du hangar et les marteaux de l'atelier. Mais ça, c'était avant que le coté marketing se ramène. 150 accessoires arrivent dans les étales derrière la Bobber. Elle qui ne rêve que de la main burineuse du passionné.
M.B - médias constructeur
J ai le modèle 2022 que je sors à chaque fois que j en ai la possibilité.
TRIUMPH sortirait une moto similaire 2 places que Je CHANGERAIS AUSSITOT PARCE QUE JE pourrais alors partager ce plaisir. C est le seul bémol que je vois Note : 5/5 Répondre à KingNiyaj
Bonne route a tous les motards du monde Note : 5/5 Répondre à Apiculteur-69
Pour le coté vintage, une petite fourche springer...? Note : 5/5 Répondre à DantonQ