Fiche moto Triumph1200 Bonneville Bobber 2022 Hot-rod à la tronçonneuse
Cette machine a véritablement saisi à vif les amateurs de custom. Une telle audace dans le derrière, cela ne nous aurait pas surpris de la part d'un préparateur, d'une marque américaine, d'une planche de Marvel... Mais en provenance de Triumph, ça dessoude les chicots.
En passant par la case 'mise à niveau 2021 / Euro5', la Bonnie Bobber renforce sérieusement son train avant. Doublement des disques, puissance de freinage accrue, roue AV plus intimidante... Cela nous rappelle quelque chose... Mais oui ! Elle a outrageusement récupéré tout l'attirail de l'ex-version Black. Du coup, les deux modèles fusionnent et il ne reste qu'une seule Bobber au catalogue.
Concrètement, que se passe t'il sous le phare ? La fourche passe de 41 à 47 mm. La roue avant se recroqueville de 19 à 16 pouces et elle gagne un deuxième disque de frein de 310 mm. Plus musclée, plus remplie, la poupe de la moto gagne indéniablement en agressivité ; mais aussi en efficacité. Ce train avant permettra une conduite plus virile, plus en adéquation avec l'âme sombre des hommes de l'ombre qui la désireront. La balance apprécie moins - on dépasse maintenant les 250 kilos.
Une des explications à ce poids, c'est la plus forte contenance du réservoir. Faut avouer que 9 litres, cela limitait fortement le rayon d'action. Avec 12 litres, on pourra faire vrombir le twin un peu plus longtemps. Il profite maintenant d'une inertie plus faible et d'un souffle plus propre, sans renier à ses valeurs de puissance et de couple maxi.
Commun (sa base technique) à la Bonnie T120, aux Scrambler, à la Speedmaster et à la Thruxton, le twin 1200 cm3 rempile dans ses prérogatives. Les motoristes lui ont donné ici un caractère plus typé "gros couple" pour coller à l'esprit bobber. Il projette l'anglaise dans sa version "High Torque", sous le tempérament de ses deux cartographies (Road et Rain) améliorées pour 2021. L'électronique est bien présente comme sur toutes les machines récentes de la gamme Triumph, soit le contrôle de traction, l'ABS, le ride-by-wire, les feux à LEDs, l'anti démarrage codé, et une injection habilement dissimulée derrière de faux carbus.
Posez le séant, tournez la clé, réveillez le twin et ouvrez généreusement. Il y a presque 11 mkg de couple qui attendent à 4000 trs et une écurie de 78 équidés à travers les bielles.
Sous la lumière du phare, on devine son regard noir. Même si dans les faits, c'est surtout la signature DRL des feux de jour que l'on remarque. Plus d'éléments peints en noir, une fine retouche de l'instrumentation et l'installation d'un régulateur de vitesse parachève la mise à jour de cet engin extravagant.
Son aperçu est toujours aussi saisissant, avec une moto dépouillée au maximum, fière d'un regard soudoyant sur l'Amérique. Car l'inspiration comme la soif de conquête sont bel et bien lié au pays de l'oncle Sam. Surprenante, visuellement violente, UK devant et US derrière, cette Bonneville veut marquer les esprits. Sortez les cuirs râpés, les casques plein de poils et les borborygmes des soirées aguerries. La 1200 Bobber débarque !
Comment c'est arrivé ?!? Un maniaque déambulant dans Hinckley a craqué sa tronçonneuse sur une T120 ? Pas exactement, mais il y a de ça dans la démarche. Avec tout un tas de changements, la Bonnie se transforme en une moto pure style, avec la panoplie parfaite du bobber (d'où son nom).
Épurée, débarrassée du superflu, elle laisse le curieux scotché par sa selle monoplace en semi-suspension. Coté look : terrible. Coté confort ? Ça devrait le faire car l'assise est réglable, via quelques outils. Dixit le constructeur, le support de selle en aluminium peut être surélevé, avancé, abaissé et reculé jusqu'à obtenir la position de selle idéale.
Triumph a poussé le design jusqu'à créer un faux hardtail pour la partie arrière du cadre. Un peu à l'image des Softail de Harley-Davidson.Triumph dissimule assez habilement son monoamortisseur sous la selle.
Du coup, il a fallu repenser le cadre de la Bonneville. Et pousser les détails afin de satisfaire une clientèle avide de personnalisation. Les garde-boues sont repensés avec un avant réduit et un arrière solidaire des tubes du bras oscillant. Effet garanti aux mouvements de la roue.
Il a aussi fallu caser la batterie à l'extérieur gauche, après le carter. Les échappements sont retravaillés, fier d'un inox brossé, avec une forme biseautée et une taille plus compacte. Formidablement retouchée, la Bobber ressemble vraiment à une Bonneville qui aurait été gniakée par une bestiole géante.
Par cette 1200 Bobber, Triumph donne un coup dans les c.....es à Harley, avec une machine qui percute la préparation. Presque une descendante de la Rocker C. Elle s'adresse aux gens qui mâchent du cambouis dès le matin, à ceux qui emballent la minette sans leur laisser le moindre espoir de s'accrocher, les dingues du hangar et les marteaux de l'atelier. Mais ça, c'était avant que le coté marketing se ramène. 77 accessoires sont dans les étales derrière la Bobber. Elle qui ne rêve que de la main burineuse du passionné.
M.B - médias constructeur
J ai le modèle 2022 que je sors à chaque fois que j en ai la possibilité.
TRIUMPH sortirait une moto similaire 2 places que Je CHANGERAIS AUSSITOT PARCE QUE JE pourrais alors partager ce plaisir. C est le seul bémol que je vois Note : 5/5 Répondre à KingNiyaj
Bonne route a tous les motards du monde Note : 5/5 Répondre à Apiculteur-69
Pour le coté vintage, une petite fourche springer...? Note : 5/5 Répondre à DantonQ