Fiche moto Triumph1200 Speedmaster 2023 Lord Hinckley est de sortie
La mise à jour Euro5 opérée en 2021 a rendu le moteur de la Speedmaster plus propre mais elle ne s'est pas arrêtée là. D'abord, le twin : pas de changement coté puissance mais du bonus avec une inertie réduite. Ensuite, une révision des Modes de conduite pour plus d'efficacité. Le châssis accueille une plus grosse fourche - 47 mm - et les selles redessinées promettent plus de confort. Enfin, un coup d'oeil sur le passé, depuis lequel l'anglaise a su s'affirmer.
Avec la première Speedmaster, Triumph proposait un custom digne du flegme britannique, avec ce qu'il fallait de décontraction, de posture et de musardise. Le twin de 865 cm3 poussait avec gentillesse, un certain carafon, et on n'en demandait pas plus. Tout cela est balayé d'un revers de manche par la 1200 Speedmaster. Avec un cachet largement plus prononcé, un moteur autrement plus expressif et une dose de technologie de bon calibre, la moto rejoint le clan des Balliol et part à l'affront ; avec un arrière-goût très marqué de Bobber.
Car Triumph 1200 Bobber et Speedmaster sont étroitement liées. Elles partagent châssis et moteur sans aucune gêne de consanguinité. Parfait pour les amateurs de look et d'émotions, qui ne manqueront pas d'apprécier le cadre faussement hardtail. Le bras oscillant triangulé semble fixe sur la partie arrière alors que Triumph a pris soin de planquer l'amortisseur sous la selle. Initiée sur la Bobber, cette suspension percute autant le regard sur la nouvelle Speedmaster. Peut-on en conclure que celle-ci ne serait qu'un Bobber avec 2 places ? Pas tant, pas sûr. Le low-rider qui nous intéresse entent plus prétendre à la définition du cruising qu'à celle d'un showbike.
Lady, la Speedmaster a son identité propre, qui la différencie très nettement de la Bonneville et de la Bobber. La première est fondue dans son rôle de roadster classic, la seconde est parfaite dans son emploi de hot-rod. Notre protagoniste est plus couverte, avec un avant bien plus trapu. La roue d'étrave passe de 19 à 16 pouces, et gagne un second disque de frein. Efficacité accrue et look musclé s'invitent donc à la conduite. Le phare a voulu se faire une place importante et il le montre. Plus imposant que l'œil minimaliste de la Bobber, l'optique de la Speedmaster profite d'un cerclage chromé se prolongeant en épine latérale et d'une signature lumineuse singulière. Les changements continuent à l'avant avec un guidon large, participant à une position de conduite plus décontractée. C'est aussi le job des cale-pieds, qui migrent vers l'avant, à l'orée des carters moteur. Le pilote se pose ainsi dans une attitude à la cool. Avec une assise pas bien haute, fixée à 710 mm du sol.
Le réservoir grossit un peu, gagnant 3 litres de contenance (12 litres en tout). Puis la partie arrière prend toute la mesure d'un équipage par rapport au Bobber. La selle conducteur est plus généreuse et s'adjuge la compagnie d'une selle passager. Le garde-boue arrière est plus important et plus enveloppant, finissant une moto bien plus affirmée que sa devancière en 865.
Le twin est de rigueur, dans sa gamme comme sa catégorie. Et en 1200, on profite d'une main généreuse. Le bloc provient à l'origine de la Bonnie T120 mais il bénéficie d'un réglage High Torque introduit par la Bobber. Ce qui se traduit par plus de couple – 10% de plus que pour la grosse Bonneville. Et les anciens possesseurs de Speedmaster vont sentir du gros changement. La mécanique envoie 42% de couple supplémentaire. Avec 10.8 mkg à 4000 tr/mn, le cœur soulève sans problème toutes sortes d'émotions. La puissance part aussi significativement à la hausse. On avait 61 chevaux sur la 865 -> on profite de 78 canassons sur la 1200. Précisons qu'un embrayage assisté réduit l'effort au levier.
Sans sacrifier au look : les ailettes ont la part belle, le refroidissement à eau se fait discret, l'injection est planquée derrière de faux carbus, le bicylindre est plaisant à regarder et agressivement terminé par les pots courts et biseautés de la Bobber.
Et technologique par-dessus le marché. Réduit au seul fruit de l'injection sur la 865, l'électronique est très largement présente sur la 1200 Speedmaster. Etant de la famille de la Bonneville, il est logique qu'elle récupère les goodies de la fratrie. Sont ainsi présents un accélérateur Ride-By-Wire, un anti-patinage déconnectable, l'ABS, des LEDs pour tous les appendices lumineux (phares, clignos, plaques), deux cartographies d'injection (Rain ou Road) et un régulateur de vitesse commandé par un bouton unique.
Vous voila prêt à cruiser ?!? Pas tout à fait. Triumph sait placer un beau catalogue d'accessoires au sein de sa gamme Classic. Pour la 1200 Speedmaster, pas moins de 79 vide-goussets vous feront du gringue.
La Speedmaster s'offre de bien plus généreuses prestations avec cette mutation en 1200 cm3. Triumph ne s'est pas contenté de faire du duo avec son Bobber mais vraiment de le modifier en un cruiser de nom et de prestance. Le muscle et la technologie sont là, il ne manque plus qu'une longue route devant elle.
M.B - Photos constructeur
Confort trop raide. Duo à bannir et autonomie ridicule (moins 300km) compte-tenu de la conso Note : 1/5 Répondre à STOPTRIUMPH
A bientôt sur la route
TAMALOUTROMPH✌ Note : 5/5 Répondre à Tamaloutromph
Bien belle, mais bien chère!!! , Enfin, faut voir à l\'essai fin février début mars m\'a dit le concessionnaire. Note : 4/5 Répondre à peruse
130 kg de moins que le road king. 50 kg de moins que le low rider et surtout mieux équipée et moins cher que les Harley.Voila enfin du sérieux pour concurrencer la marque américaine!
C\'est vrai qu\'une courroie aurait été préférable. Quand à l\'autonomie, j\'ai une T120 qui ne consomme que 4L, donc même avec 12L de réservoir, ça laisse une autonomie de 200 - 250 kms. Hâte de l\'essayer. Note : 5/5 Répondre à hurald
Triumph n\'a pas peur des contradictions, pare brise réglable pour quoi faire ? de la route ? si on doit s\'arreter tous les 180 kms pour faire le plein alors non merci ! dommage ! Note : 3/5 Répondre à jmt
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