Fiche moto YamahaR3 300 2024 R-approchement affirmé
La R3 est restée sur le banc de touche en 2021. Une saison de retrait, le temps de trifouiller le moteur pour l'adapter à Euro5. Cette adaptation lui fait prendre 2 kilos, sans impact sur le couple ou la puissance max. Pas plus coté design, dont la doctrine est figée dans la consanguinité. Un certain R de famille ? Plus que marqué. Depuis la profonde transformation de la R1 en 2015, toutes les sportives d'Iwata veulent ressembler à la suprême pistarde M1. Avec plus ou moins de différences, mais la silhouette est désormais totalement ancré dans l'ADN R-séries.
Hors de question que la R3 fasse bande à part. Le blason de la fratrie est en jeu, il faut marquer les esprits. Surtout que la catégorie 300/400 commence à se faire une (petite) réputation en Europe, avec en porte-étendard une place tactique dans le championnat SBK, le WSS 300.
Elle prend de l'affront cette R3. Il est loin le temps où les CBR 250 et Ninja 250 venait dégrossir une catégorie naissante. Fluettes, timides, elles semblaient perdues sur un marché de la petite cylindrée abandonnée depuis longtemps au profit des 500/600/650. Aujourd'hui, l'hésitation n'est plus de mise. La R3 est sacrement fière de montrer son visage et son audace, comme si les R1 et M1 l'adoubaient devant son public.Ses faux-airs de R6 plairont, sa mâchoire et son regard interpelleront. Les formes travaillées de son carénage assurent l'essentiel du coup de cœur tout en gardant une carte maitresse, qu'elle posera sur la table au moment d'affoler le tachymètre. Le constructeur annonce une résistance aérodynamique réduite de 7%. Ce qui se traduirait par une hausse de 8 km/h de la vitesse maximum.
Tête dans la bulle, genoux repliés et poignet droit tordu, c'est pour se reposer à fond les bielles pendant que le moteur part à la conquête de ses 42 chevaux crachés par le bicylindre de 321 cm3. La mécanique comme le cadre sont repris sans modifications de la précédente R3. Son squelette tubulaire en acier complète sa rigidité en s'appuyant sur le bloc moteur. Le freinage est assuré par un disque à l'avant de 298 mm, un autre de 220 mm à l'arrière, des étriers double et simple piston (suivant la taille à mordre) et un ABS pour coiffer le tout. Là, y a rien qui change ; c'est pour la liaison au sol que Yamaha a offert de nouvelles pièces.
La route, faut tailler dedans, A cet effet, une fourche inversée de 37 mm est appelée à la rescousse. Plus imposante, plus rigide, elle permettra d'en demander un peu plus au châssis lors de sorties musclées. Hélas, elle n'offre pas de possibilités de réglages. Mais elle n'en a cure. Hormis ceux qui l'emmèneront sur circuit, la plupart de ses utilisateurs n'auront pas grande envie de toucher aux paramètres pour se fignoler la tenue de route. Et une fourche plus évoluée aurait nettement assommé le prix. Une 300 située entre la sportive et la sport-GT n'a pas vocation à offrir le tranchant d'une 600 SuperSport.
Ce qui n'empêchera pas de mener une danse serrée avec la R3. Une moto, ça se tient. Le réservoir a été redessiné dans ce sens. Sans perdre une lampée de ses 14 litres, il revoit sa forme pour être plus large dans sa partie supérieure et perdre un peu de hauteur. Les demi-guidons descendent aussi, de 22 mm. Voila de quoi adopter une attitude un peu plus sportive.
Ses clins d'œil semblent plus prononcés. Qu'a-t-elle mis dans ses yeux ? Une panoplie de LEDs. La tête de fourche profite, on l'a vu, d'un nouveau design et son entourage a également pris du bonus. Une certaine uniformisation des tableaux de bord rapproche encore l'esprit de famille des YZF. La R3 oublie son ancien combiné pour donner des envies de sportivité au pilote. Plus d'aiguilles, plus de compromis ; c'est une tablette LCD au style très proche de celle de la R1 qui prend place devant le té de fourche ajouré. Encore un rapprochement avec les grosses R et ambiance racing à peine édulcorée. L'affichage fait la part belle à la vitesse, au régime moteur en barregraphe et au rapport engagé. Les autres infos importent peu pour le pilotage, davantage pour le pouls du quotidien. On aura ainsi droit à une jauge à carburant, les trips kilométriques, une horloge et la température moteur.
La R3 semble avoir changé de catégorie, de sportive-routière à sportive pur jus, en adoptant un habillage typé M1 et un train avant plus musclé. Un bel exercice de la part de Yamaha, indiquant la confiance que certains constructeurs développent dans ce segment. Cette 300 joue le jeu et veut s'amuser avec un peu plus de malice. Petit détail : cette évolution est affichée à 169 kilos.
M.B - Photos et vidéo constructeur
20000km .tout est parfait à part le freinage av qui est vraiment limite.c\'est encore plus vrai sur
Cette r3 a vocation sportive sur
Laquelle Yamaha aurait dû en priorité proceder a des modifications.
Dommage.... Note : 5/5 Répondre à Eriko