Fiche moto Yamaha1670 ROAD STAR WARRIOR 2004 Power cruiser
C'est la révolution chez les customs. Il y avait déjà ces grosses machines avec d'imposants moulbifs - souvent anémiques ; Maintenant, faut qu'il y ait des watts. Beaucoup de watts, quitte à mettre encore plus de cm3. Quel constructeur a tiré le premier ? Sûrement celui qui a vu le plus de dragsters dans les rassemblements U.S. Est-ce Honda avec sa 1800 VTX, ou Harley avec son étonnante V-rod ? A moins que ce ne soit Kawa qui ait mis le feu aux poudres avec sa 1500 Mean Streak... Quelle importance, du moment qu'on en a plus pour nous. En tout cas, pour Yamaha, c'est important, et la preuve est ici, avec cette impressionnante Road Star Warrior. Une moto qui interprète à sa façon les standards esthétiques du segment. Dessinée toute en longueur, parée de noir et de chromes, pas timide et même intimidante, la Warrior ne passe pas inaperçue. Avec son coté "bad boy", on imagine facilement Ice Cube ou Vin Diesel à son guidon à la recherche de mauvais coups. Et des uppercuts, la machine a de quoi en donner. Le V2 issue de la Wild Star gonfle à 1670 cm3 en augmentant de 2 mm le diamètre de ses pistons et cylindres. Il gagne l'injection, une bonne poignée de chevaux et sort plus de couple qu'une Hayabusa... mais beaucoup plus tôt. Et s'il n'y avait que ça... Question look, les japonais n'ont pas fait dans la dentelle. Du coté gauche pointe une béante entrée d'air destinée à refroidir les cylindres. A droite, c'est l'armurerie. Le pot d'échappement ferait fureur auprès des G.I. - une vraie tronche de tube lance-missile. Si l'engin ressemble encore à un custom, c'est autre chose en y regardant de plus près. Le cadre est du même dessin que la Wild mais en aluminium ; il est ainsi plus léger et plus rigide. Le train avant, lui, appartient à un autre univers. Fourche inversée et étriers de la R1, pas moins. L'arrière aussi n'est pas en reste, avec un bras oscillant digne d'une sportive et un feu arrière à diodes. De la suite dans les idées chez Yam. Leur gros bébé est non seulement destiné à tout casser entre 2 feux rouges mais aussi appelé à offrir du pilotage au conducteur.
Vert. Les gamelles qui s'agitent ne sont pas que des bêtes à puissance. La douceur de fonctionnement du twin allié à l'embrayage tout en velouté prouvent que la Warrior connaît les bonnes manières. Pour autant, le bicylindre n'a besoin que d'une miette de fougue pour délivrer la grosse patate. Un coup de poignet et le boulet de canon est parti. Aucune brutalité mais une réaction immédiate agrémentée de bonnes vibrations typées très américaines. Des chevaux, y en a plein les pistons, et la cavalerie sonne la charge à la moindre sollicitation.
C'est maintenant que la Yam va le plus nous épater. Avec tant de power, on a envie de jouer dans les courbes et pas seulement de faire des stop-and-go. Et là, y a pas photo : cet engin, c'est la sportive des customs. Malgré ses 300 kgs, l'agilité est bluffante, la tenue de route du même niveau et, fin du fin, faut vraiment mettre de l'angle pour que les cale-pieds frottent. Ça change de la concurrence où des gerbes d'étincelles s'invitent au moindre rond-point.
Celle qui fallait pas inviter, c'est la position de conduite. Avec les bras tendus, les cale-pieds bien en avant, et au final le dos cassé en deux, on ressemble peut être à un guerrier mais on remercie la moindre pause. Le plus rageant, c'est que le confort de suspension n'est pas mal du tout.
Yamaha n'a pas présenté un custom-dragster de plus. Le constructeur l'a créé plus polyvalent, plus sportif, plus rigoureux dans son comportement routier que la concurrence. Reste qu'il faudra savourer ce plaisir tout seul (tenter un duo équivaut à une cause de divorce). Et du plaisir, la Road Star Warrior vous en donne à chaque coup de piston.
M.B
(photos constructeur)
2004
2005
2006
avec 2500tours en plus au moteur,ca serais nikel Note : 5/5 Répondre à le zxriste