Fiche moto ApriliaTUONO 1000 V4 R 2011 La Tuono emportée par la furie
Pour créer son premier Tuono, Aprilia avait largement déshabillé et un poil aménagé sa RSV 1000 (sportive bicylindre extraordinaire d’efficacité). Ainsi naquit un roadster savoureusement explosif. Les années passent, la philosophie reste – mais en 10 ans, performances, technologie et électronique ont fait un immense bond en avant.
Aprilia bosse depuis un bon moment sur son nouveau Tuono, surtout qu’avec une RSV4 du feu de dieu comme base de travail, les ingénieurs ne demandent qu’à se démolir le cerveau pour créer LE roadster qui va décalquer tous les autres.
« Bon, en fait, on a une sportive championne du monde Superbike. Comment qu’on fait, chef ?
- Simple : faites un truc de dingue ! »
Ah….. OK. Bon, tombe le carénage et… Poubelle. On ne va garder que le minimum pour avoir un regard bien méchant, d’où ce tête de fourche fortement inspiré de la RSV4. Quelques optimisations pour l’accueil d’un passager avec une selle plus accueillante et des poignées intégrées dans la coque, un guidon pour adopter une position de conduite de roadster, et pour le châssis…
« Chef, le châssis ?
- Tu touches à rien ! La RSV4 est au top, on garde le top.
- Mais c’est une pistarde ; on va tout de même pas…
- Dégages ! »
C’est dit. Le Tuono V4R récupère le meilleur d’une sportive actuelle. Avec un cadre double longeron en alu, une fourche inversée Sachs de 43 mm, des étriers de frein radiaux Brembo à 4 pistons (les monoblocs seront sûrement prévus pour une future version Factory), des suspates réglables de partout, le streetfighter de Noale s’assure déjà de très belles prestations dynamiques. Et son cœur, son V4, son fabuleux moteur n’a pas fourni de causer des sueurs froides à la concurrence et de belles séances de fantasmes pour la populace.
Bon, pas fou non plus les motoristes. Ils ont calmé le 1000 cc, ramenant sa fougue à 167 chevaux. Suffisant pour se mettre sur orbite, allonger les bras de quelques centimètres à chaque accèl’ et choper des crampes aux doigts à force de s’accrocher au guidon. La perte d'une bonne dizaine de bourrins est largement compensée par les 11 mkg de couple disponible 1 000 trs plus tôt et le nouvel étagement de boite ; les 3 premiers rapports sont plus resserrés. Le vilebrequin est doté de plus d'inertie et les conduits d'admission sont allongés - tout ça dans le but de favoriser la distribution du couple à mi-régime. Nerveuse la mécanique ? Presque dangereuse, en fait. Le bloc italien a vraiment le feu au cul. Ouvrir en grand s'apparente à un aller simple pour un Space Moutain sans harnais de sécurité. Mieux vaut savoir ses capacités et ne pas se surestimer, particulièrement en mode Track où la gestion moteur vous place en apnée permanente tant ça déménage.
Basé sur la RSV4-R, le Tuono V4 réussit à se caler sur le même poids que la RSV4 Factory, soit 179 kilos. On doit ce tour de force au nouvel échappement plus ledg’ de deux kilos et à la masse gagnée sur les jantes (2 kg aussi). Le châssis n'est autre que celui de la RSV4, avec toutefois son petit lot de modifications. La colonne de direction est plus ouverte d'un demi-degré, soit 25°, tout en étant plus avancée de 10 mm. Du coup, l'empattement gagne 2 cm. Cela a pour effet de rendre la moto plus stable. La maniabilité gagne aussi en action grâce à la position du moteur. Le V4 est ancré plus bas de 5 mm dans le cadre. Détail mais quand même : l'amortisseur de direction n'est fourni en série que sur la version APRC.
Le 1000 Tuono V4R est aussi doté de 3 cartographies d’injection pour moduler sa conduite en fonction de l’humeur du jour ou des conditions environnementales (Track, Sport, Road). Vu le niveau de sportivité atteint par la sportive, cette déclinaison roadster se pose déjà dans le top de la catégorie. A ne pas mettre entre toutes les mains : cet engin est tout simplement diabolique.
M.B - Photos constructeur
A chaque essorage de poignée droite c\'est la banane sous le casque. Quel dommage que l\'entretien coute si cher (1150 euros la révision des 20 000 km, hors pneu et hors kit chaine, ça calme un peu) Mais quel bonheur cette bécane que j\'ai gardé deux ans et que je regrette toujours à ce jour. Ma passagère était moins fan mais cette moto est avant tout faite pour distribuer des vagues de plaisir à son pilote... Devrait être remboursée par la sécu. Note : 5/5 Répondre à Minimar
Un ancien client aprilia Note : 5/5 Répondre à Mika79
salut Note : 5/5 Répondre à padrepio
moto presque quelconque. Note : 5/5 Répondre à street triple
Note : 5/5 Répondre à Toni