Bondir sur les promenades
Après une période de tâtonnement, tiraillé entre son passé corsé et son présent sino-accessible, Benelli a enfin trouvé un chemin qui correspond davantage à son histoire. Pas la récente mais celle d'un temps où le lion griffait la plupart des routes d'Italie. Après un démo-prototype annonçant son arrivée, le Leoncino vient entreprendre de conquérir le segment des roadsters. Mais pas les gros, pas les violents, pas les fauves. Non, les 500, ceux aux petites incisives. Et l'italien veut jouer de son charme.
Roadster ou Scrambler ? Un peu des deux peut-être. Mais qu'elle qu'en soit la tendance vers lequel on le catégorise, le dessin de la moto fait mouche. Inspiré, stylé, séducteur, le lionceau de Pesaro nous réconcilie avec la marque. Le réservoir fait beaucoup à l'identité ; mais aussi le gabarit de poche, le phare opiniâtre, la fourche musclée, le tableau de bord bi-rond, et le petit lion prônant sur le garde-boue avant.
Plaisant ; rien à en redire. Un bel exemple de l'école italienne. Une fois happé le regard du pèlerin, la Leoncino pourra l'emmener dans ses contes de la route. L'histoire se raconte en mélopée, du fait d'une motorisation qui autorise du dynamisme, léger plus que fougueux. Le bicylindre de 500 cm3 sort pile poil les 35 kW réglementaires du permis A2, soit 47.6 chevaux. Avec un couple de 4,6 mkg atteint à 6 000 tr/mn, les relances s'annoncent complaisantes, en rapport avec l'esprit fun-retro du roadster. Pas du violent, mais loin d'être triste. Une petite cinquantaine de chevaux pour une machine de 207 kilos, cela permet déjà de bonnes rigolades.
Coté technique, la 500 Leoncino fait fort avec sa fourche inversée de 50 mm et son double disque de frein doté d'étriers radiaux. La suite du châssis est plus classique avec un cadre et un bras oscillant en tubes d'acier, mais pas moins efficace. Il faudra ensuite composer avec des suspensions un poil plus évolué que les éléments basiques usuels dans cette tranche de cylindrée. A la classique précharge de l'amorto arrière, on trouve le réglage de la détente pour les deux périphériques d'amortissement. Boite à 6 rapports, réservoir de 13,5 litres et jantes à bâtons terminent la dotation.
Il y a encore peu, les machines de faible cylindrée avaient un mal fou à déclencher un réel intérêt. Des 250, des 300... Des silhouettes qui se cherchaient...et le public aussi. Tout cela évolue, et le penchant montant du marché à séduire les permis A2 accouche de motos telles cette 500 Leoncino. La cylindrée fait la passerelle entre les 300/400 et les 650/700 trustant le marché, le design est des plus plaisants, et sa puissance est calibrée au plus près de ses conquêtes. Cela fait longtemps qu'une Benelli n'avait inspiré ce sentiment : l'envie de découvrir.
M.B - Photos constructeur
Quel poids!
Très content
Ça ne Vaut pas un clous
Fiabilité? Finition ?
Petit mais costaud !