La Honda CB 500 F est à la fois une porte d'entrée et une frontière. C'est avec elle qu'on dépasse le stade de la découverte du roadster ; c'est à son guidon qu'on goute aux limites de l'A2 ; c'est aussi le moment pour elle de devenir plus propre, en se conformant aux normes Euro5.
F, R et X, elles y passent toutes. Logique vu que la famille repose sur la même plate-forme. Moins de monoxyde de carbone, de particules fines et d'émissions d'hydrocarbures sans sacrifier aux performances. Le roadster a conservé ses 35 kW à 8 600 tr/mn et son couple de 43 Nm à 6 500 trs. Le poids est également identique. De la mouture d'hier à celle de ce début de décennie, on se confond, mais point les émissions. L'aspect, il vient de plus loin.
Les CB 500 ont fait peau neuve en 2019. Soucieuse d'offrir plusieurs facettes pour convenir aux premiers émois de la moyenne cylindrée, cette machine incontournable du paysage motocycliste offre une première chance aux jeunes baroudeurs avec la version X, une seconde malice avec la R typé sport, et le principe populaire du roadster avec cette situation F. Depuis la version 2016-2018, elle conserve sa base technique mais profite d'une série d'évolutions pour rester au gout du jour.
Un sentiment que partagera le moteur - Le twin a beau se conformer aux dictats du permis A2, il a quand même envie d'en donner plus.
Pas en maxi, autant le dire tout de suite. Une CB 500 sort 47,5 chevaux (35 kW), aujourd'hui comme hier. C'est dans les mi-régimes que le moulin a voulu se renforcer, zone où on le sollicitera le plus souvent. Il annonce 4% de patate en plus entre 3 000 et 7 000 tr/mn.
Pour parvenir à ce résultat, Honda a amélioré le flux d'admission d'air et revu le calage de la distribution. Désormais, la puissance totale est obtenue 100 tr/mn plus haut mais le pic de couple est atteint 500 trs plus tôt. Et tant qu'on en est à trifouiller le moteur, autant lui rajouter un embrayage à glissement assisté pour faciliter les changements de rapports.
C'est dans cette zone que se trouve les seuls modifs de la partie-cycle : un nouveau système de tension de chaine et un nouvel monoamortisseur à corps simple paroi pour remplacer le précédent élément à double tube.
Dans l'histoire, le roadster a perdu 3 kilos, glané un silencieux à double sortie, saisi un tableau de bord modernisé avec shiftliht et indicateur de rapport engagé, rajouté un demi-litre de contenance dans le réservoir, adopté un guidon conique et affiné ses clignos. Le genre de petites attentions que l'on apprécie au quotidien, pour le fun et/ou le pratique.
A sa grande époque, la CB 500 était la 1ère machine de tout motard. Son influence interpelle jusqu'à aujourd'hui (n'est-ce pas, Rémi ;-). On n'en attend pas moins de cette génération, qui évolue sereinement, avec pour principal objectif le renforcement de ses acquis. Au milieu de l'offre pléthorique pour le segment A2, elle se présente comme un excellent choix pour la catégorie ; avec tout le sérieux Honda.
M.B - Photos constructeur
Pas de coup de pied au derrière quand on met les gaz, son accélération est très douce. Pour ma part, c'est loin d'être un inconvénient.
Très confortable et très économique, il faut bien le souligner, en petit régime de croisière, je suis descendu à... 2.75L/100 !!! Il faut dire, je prenais mon temps pour regarder le paysage, plafonnant entre 90 et 100km/h et suivant une 125 qui tenait bien la cadence avec quelques "pointes" à 110. La 125 ne pouvait pas aller plus vite, mais se défendait bien.
En solo, un peu plus nerveux sur l'accélération, entre 110 et 130, comptons un petit 4L/100, c'est pas mal.
En revanche, pour les longs trajets, une selle confort serait sûrement conseillée. J'ai fait l'aller-retour Paris-Hossegor cet été avec une escale à Limoges pour désaltérer la petiote, 12H en roulant tranquillement... ben ça pique à l'arrivée :D Note : 5/5 Répondre à Michka