Fiche moto KawasakiNinja 500 2025 Ninjette passe un cap
La famille Ninja est devenue celle comptant le plus d’itérations du marché. Suivant les envies et les budgets, les amateurs peuvent découvrir en 125, goûter le SuperSport avec la ZX-6R, se propulser dans l’espace avec la H2R et sa suralimentation, oser l’hybride avec la Ninja 7, esquinter le chrono avec la ZX-10R – Il y en a pour tout le monde, et même un peu plus pour les A2 avec l’arrivée de la 500 Ninja.
Allons tout de suite à l’un des points essentiels : le moteur. Car vous vous attendez à un gap important depuis la 400. Il l’est, mais ce n’est pas évident à cerner au premier coup d’œil. Commençons par l’amer. La Nina n’a pas gonflé d’une centaine de cm3 comme son appellation le laisse suggèrer mais de 52 cm3. Pas grave me direz-vous ; le twin 451 doit bien cracher une série de chevaux en plus. Mais en réalité, que dalle ! Ce sont toujours 45 canassons à la sortie du moteur. Alors, il est où l’intérêt ? Partout ailleurs.
Le premier, c’est le gain en couple, d’environ 1/2 mkg. Ensuite, c’est une meilleure disponibilité musculaire de la mécanique. La puissance et le couple sont disponibles bien plus tôt .Quel que soit le régime, le pilote aura systématiquement plus de ch et de mkg qu’avec la 400. Le moteur se montrera plus robuste, plus rempli, plus enthousiaste.
Pour parvenir à ce résultat, Kawasaki a revu le taux de compression, la course des pistons, les pistons eux-mêmes, les bielles, la boite à air et le vilebrequin.
A contrario, le châssis n’a pas eu droit à une mise à jour. Pas envie ou pas besoin ? N’oublions pas que nous sommes dans une catégorie d’entrée de gamme. Tout comme la Ninja 400 et le cousin roadster Z, la 500 commence par une fourche inversée de 41 mm, s’ensuit un cadre treillis minimaliste en tubes d’acier, un amortisseur réglable en précharge uniquement, des roues de 17 pouces avec chacune son disque de frein. Du 310 mm à l’avant et 220 mm à l’arrière, les deux étant pincés par des étriers à 2 pistons.
Mais cette reproduction technique ne donne pas un gout de déjà-vu car le design retouché permet de sentir cette fraicheur de la nouveauté. Un peu plus d’agressivité avec deux crocs plus proéminents et un regard renfrogné façon ZX-6R 636, des flancs redessinés, un feu arrière plus effilé, une selle plus plate – La Ninja 500 ne transcende pas le style mais le fait évoluer.
C’est au niveau du cockpit que le changement marque le plus de point. L'instrumentation offre un aspect vraiment plus sérieux que celle de la 400. Plus moderne ? Pas tout à fait. On penserait à une dalle TFT pour être dans la tendance mais Kawa la réserve à la version SE. Le compteur de la Ninja d’un demi-litre agit avec des cristaux liquides, dans un agencement plutôt sympa et des formes angulaires très tech’. Et comme pour la SE, il permet un appairage Smartphone via Bluetooth et l’appli Rideology – de quoi avoir des infos sur des données internes à la machine, la traçabilité de ses balades, l’interaction avec les appels téléphoniques et les messages, les infos de maintenance et quelques autres goodies.
Qu’il est loin le temps où se présentait la petite Ninja, avec seulement 250 cm3 dans le ventre. Frêle, presque fragile, elle a progressivement pris de l’assurance et du style, de génération 300 en génération 400, jusqu’à ce point d’orgue en 500. La proposition est à présent plus convaincante, face à une Honda CBR 500 R bien implantée et une concurrence qui se renforce discrètement.
M.B - Photos constructeur