Fiche moto Triumph1200 Speed Twin 2019 La soeur prodigue
Speed Twin...... Street Twin, Speed Triple, Street Triple, Speed Four. OK, inutile d'aller plus loin, je suis en train de me paumer dans les appellations Triumph. Faisons autrement.
Comme l'essentiel des modèles du constructeur de Hinckley, elle reprend un nom illustre, de ceux qui ont marqué leur temps. La première Speed Twin – et... elle a fait quoi, c'était quand ?
.... Page 22 à 27, et j'en sais déjà beaucoup plus sur le modèle d'origine 5T, né en 1938. Il a bouleversé le secteur et influencé la production moto sur de nombreuses années. On en apprend beaucoup dans le bouquin « L'art motocycliste anglais » de M. Levivier et Z. Enault.
80 ans après, la volonté n'est plus vraiment la même, la raison est moins vitale, la consanguinité est passé par là. La 1200 Speed Twin veut être le meilleur de deux cousines.
La première impression est symptomatique, saisissant du fait que l'ADN Triumph a clairement été mélangé. Est-ce une Bonneville plus sportive ? Ou une Thruxton plus roadster ? Les deux. La Speed Twin est un habile mélange du roadster classic et du café racer. Et par extension, une moto pour ceux qui souhaitent une Street Twin avec plus de muscle. Un mélange des genres apte à saisir le gentleman sportif. Un exercice plus compliqué qu'il n'y parait, car il va falloir se faire une place dans une gamme vintage déjà exceptionnellement fournie (16 modèles).
L'allure de la Speed Twin est assez proche d'une Bonneville, excitée par des moments de Thruxton. Les instants plus sportifs sont soulignés par les échappements coniques, les supports de phare, les rétros aux embouts de guidon, des jantes à bâtons, un bocal de liquide frein sport, un bouchon de réservoir type Monza et des caches ajourés de boite à air inédits. La selle n'est pas monoplace mais l'arceau-poignée-passager a disparu. Les garde-boues en alu brossé sont tout petits, comme sur les plus épurés des Harley-Davidson. Mais le point culminant est le moteur 1200 HP, ici transposé dans le meilleur de lui-même.
Ce twin, on le trouve dans beaucoup de Triumph (Bonneville, Bobber, Speedmaster, Thruxton, Scrambler) avec pour chacun une inhérente adaptation. Jusqu'ici, c'est la Thruxton qui avait droit à la version la plus puissante. Pour en faire une machine sérieuse en sensations, les motoristes ont repris le bloc du cafra puis l'ont retravaillé en conséquence. Il délivre les mêmes 97 chevaux à 6750 tr/mn sauf que les carters moteur ont été allégés, celui de l'ACT est en magnésium, et l'embrayage a été revu. Du coup, le moteur gagne 2,5 kilos.
Portée par presque 100 bourrins et un couple établi à 11,4 mkg, c'est une Bonnie bien plus véloce que l'on a sous les mains. Avec 196 kilos sur la balance, la Speed Twin pèse 10 kilos de moins que la T120 pour 17 chevaux de plus. Un rapport poids-puissance meilleur que la Thruxton avec une position de conduite plus décontract'. Voila le cheval de bataille de cette sainte-nitouche.
N'en restons pas là. Un habillage et une spécificité moteur rien que pour elle, ça ne lui suffit pas. Alors, pour la contenter, le constructeur lui a donné son propre châssis, constitué d'un cadre tubulaire en acier dérivé de celui de la Thruxton et d'un bras oscillant en aluminium, plus léger et rigide. Pas de surprises coté fourche et duo d'amortisseurs mais plus de tonus dans les étriers de frein avec des Brembo à 4 pistons. Respectueuse de la hiérarchie, elle a laissé le top du freinage à la Thruxton R et ses pinces radiales monoblocs M4. Si vous avez encore des doutes quant à son enthousiasme, matez les chaussures. Une Bonnie cultive le rétro avec des Pirelli Phantom ; la Speed Twin cherche le velcro avec des Rosso III.
Cette Classic n'adhère pas à tous les codes que Triumph a implanté dans cette famille. La bougresse, elle ose refuser de porter les caches imitant des carbus. Des platines inédites en alu brossé masquent le système d'injection. Voudrait-elle montrer plus que les autres son modernisme ? Elle en a dans le coffre pour ça. L'équipement technologique s'énumère par les trois modes de conduite (Rain – Road – Sport), l'ABS, les feux et les clignos à LEDs, le contrôle de traction, l'embrayage assisté, une clé à transpondeur, un port USB et des compteurs...... ouf, le style est sauf avec deux cadrans à aiguilles, à la déco rock et miles, complétée par deux fenêtres digitales riches en infos.
Ceux qui ont craqué pour une Street Twin puis tourmenté par un besoin de plus de watts seront ravis. La Speed Twin transcende cet esprit avec 49% de puissance supplémentaire. Tout ça pour un poids de.... Voici la cerise sur la crème anglaise : avec 196 kilos à sec, la 1200 est plus légère que la 900. Loin d'être perdue entre la Bonneville et la Thruxton, elle peut au contraire se vanter d'être la passerelle idéale.
M.B - Photos constructeur
Depuis 25 ans de moto quasi tous les jours j'en ai essayé du bi: du léger à 70 cv fun au gros trail gt de 150 cv gavé de couple.
J'ai pu me faire ma propre opinion...pas besoin d'une puissance de dingue pour vibrer de plaisir sur un bi, le couple y a que ça de vrai!!
Pour moi cette speed twin est sûrement un shoot de bonheur permanent...Pas parfaite, aucune ne l'est, mais dans l'esprit qu'elle représente et qu'elle inspire au 1er regard: rouler sur le couple, gavé de sensations par le moteur et sa jolie petite gueule ;) Note : 4/5 Répondre à Yoyo
L'esprit Triumph est bien là. Je ne suis pas un fan de gadgets et électronique mais pourquoi ne pas profiter de L'ABS et de la cartographie road, sport, rain.
Oui, ma speed triple contre cette speed Twin sans hésiter. Note : 5/5 Répondre à Solotrix
alors que le genre type Sportivo GT qui a pourtant fournis les motos les plus polyvalentes de toutete l\'histoire de la moto a disparu des catalagues....
la moto est vraiment devenu un objet de pure consommation pour bobo barbus trentenaires des villes à gros moyens financiers Note : 1/5 Répondre à Marco
Il y a un moment, il faut arrêter la nostalgie à deux balles.
Pour avoir roulé sur le 1100 ZZR de mon père, l\'une des références en GT Sport, ça n\'a rien de polyvalent. c\'est des excellentes bécanes, mais lourdes, trop puissantes , presque chiantes pour rouler tous les jours en fait.
Mon père a essayé mon Speed Triple 2012, et j\'ai vu dans ses yeux qu\'il aurait changé de moto s\'il avait eu 20 ans de moins.
La vérité, c\'est qu\'aujourd\'hui les constructeurs font des trails et des trails GT bien plus polyvalents que les vieilles GT Sport, bien plus fun à conduire, et d\'une efficacité redoutable. (BMW, Ducati, Triump... même chez les japs !)
Le catalogue moto n\'a jamais été aussi complet, et les motos jamais aussi fiables et fun.
Je roule depuis 17 ans, j\'ai roulé avec un FZ Genesis de 88, et jamais je n\'échangerai mon Speed contre une GT Sport.
Enfin, je roule tous les jours en Triumph sans avoir de gros moyens financiers, et c\'est le pied. Et je peux me le permettre grâce à ma concession Triumph au top, sans me faire aucun souci, ce qui n\'était pas le cas quand je roulais en japonaise.
Quant à la Street Twin, cette 1200 a de la gueule, et si elle garde le même fun que la 900, la même position décontractée, avec le moteur de la Thruxton super agréable et efficace, ça va être une tuerie ! Note : 5/5 Participer à la conversation