Fiche moto YamahaTracer 9 2023 La nouvelle définition du Sport-GT
Le regard haut, les joues dégoulinantes, l’assurance à fleur de peau, le regain de vitalité face aux routes tourmentées, l’espièglerie dans chacun de ses tours de roues – la Tracer veut se saisir de tout. Tracer 9 pour être précis. Un petit changement de dénomination pour ce crossover pour une grosse évolution technique ?
Plus que ça. C'est véritablement une nouvelle moto. De 900 Tracer à Tracer 9, tellement de choses ont changé que seul le concept reste. Alors oui, sa forme nous permet de l’identifier presqu’aussitôt tandis que le design joue avec les détours. La suite de son existence est une nouvelle vie pour cette troisième génération.
C’est indéniable, la Tracer avait envie d’un grand ravalement de façade. Envie…. Ou besoin? La nouvelle personnalité visuelle s’en justifie avec une homogénéité d’un autre acabit. Le scalpel du design stigmate parfois droit, peut-être hésitant dans certaines zones comme les appendices éjectés du réservoir vers le dessous de la selle. Cette partie est-elle terminée?
Son regard comme son front ont pris de l’indépendance. S’en suit des phares typés R1 cachés dans les lèvres du carénage. La Tracer 9 renie la 900 mais ne peut renier la fierté d’être comme elle en mieux.
Redécouvrez son cadre. Un tout nouvel élément pour elle, qu’elle partage comme à ses débuts avec la MT-09. Puisque cette dernière a tout renouvelé, aussi bien en muscle qu’en squelette, la cousine (consanguine?) fait de même. Toujours en alu, la colonne vertébrale est à la fois plus légère, plus rigide et plus compacte. Son muscle principal, le 3-pattes, est fixé par des supports spécifiques à la Tracer. Aussi, il est redressé de quelques degrés pour améliorer le feeling avant et la motricité. Celle-ci sera encore améliorée avec le nouveau bras oscillant plus long de 6 cm, sans que l’empattement n’augmente.
Aucun changement coté freins. Les disques de 298 mm avec des étriers radiaux 4 pistons font déjà très bien le job. C’est peut-être la seule chose que la Tracer a repris de son ainée.
Pas complètement. La commande du maître-cylindre passe au format radial, comme sur la R1. Le feeling est meilleure et plus constant.
L’agilité? Un point clé de la Tracer; que certains ont d’ailleurs perçu comme nerveuse, d’autres comme agitée. Comme pour sa tronche, elle veut passer à autre chose. En témoignent les jantes SpinForged plus légères de 700 gr, elles-aussi piquées à la MT-09. Ça, ça devrait encore doper sa réactivité.Après, ce sera à l’amortissement de tenir tout ça, fièvre du moteur comprise. Donc, Yam a revu les suspates et installer une fourche plus courte de 30 mm – fallait un modèle revu en taille pour s’adapter au nouveau cadre. A l’arrière, le système est assemblé différemment.
Un peu de travail sur l’hydraulique aurait été apprécié. Heureusement, la fourche est totalement réglable pour améliorer son job. L’amorto n’a droit qu’à la précharge comme ajustement.
Mais, bonne nouvelle, la Tracer 9 reçoit enfin des pneus dignes de son niveau, à savoir des Bridgestone T32 conçus pour elle. Les gommards + le nouveau cadre + l’empattement de 1500 mm + le long bras oscillant devrait assoir l’efficacité de la Tracer 9 sans qu’elle perde de son allégresse.
Surtout qu’il y a un morceau de choix entre les poutres d’aluminium. Le bouillant moteur CP3 reçoit une promotion. On le connaissait puissant, fougueux, jovial à souhait et démonstratif dans chacun des modèles où il officiait avec 847 cm3. Autant dire que la nouvelle mouture va envoyer le pâté. 3 mm de course en plus pour chacun des 3 cylindres, cela nous donne un 889 cm3 prêt à en découdre. Le gain en puissance n’est pas énorme: 4 chevaux. Cela fait quand même un total de 119 équidés dans la chaudière. Par-dessus, le nouveau bloc rajoute du couple et le concrétise plus tôt. Les 9,5 mkg (gain de 7%) sont atteints à 7000 trs soit 1500 rotations de moins que sur les 900 Tracer d’avant. En bonus, il perd 1,7 kilo sur la balance et se montre plus frugale de 9%. Plus d’autonomie en vue.
Argh; c’est dommage. La finition bronze de certains éléments n’est plus la bienvenue. Ce qui le serait en revanche, c’est un sabot ou quelque chose dans le genre pour planquer la ligne d’échappement, devenue un boyau d’intestin assez indigeste. Pas le choix, faut les caser les catalyseurs.
Dans l’histoire des Tracer, elles ont toujours bénéficié d’un tableau de bord d’un autre modèle de la gamme, avec un décalage identitaire qui lui réussissait très bien. La première avait l’instrumentation de la 1200 Super Ténéré; la seconde, en GT, récupérait la dalle de la R1. A présent, il est temps qu’elle est le sien.
Non, elle en veut deux. Pas question de faire comme tout le monde avec un écran plus ou moins grand. A bord, un duo d'écrans TFT de 3,5 pouces permet de parfaitement dissocier l'affichage tout en offrant une vision singulière de l'instrumentation.
A gauche, on retrouve le même afficheur que la nouvelle MT-09. L'affichage du TCS et du D-Mode a été inversée mais pour le reste, tout est identique. A bâbord, le pilote pourra donc s’informer du régime, de la vitesse, du rapport engagé, de la sauce dans le réservoir et de quelques broutilles. En bref, ce qu'on a besoin de savoir quand on roule. En entrant dans les menus, il permet aussi de calibrer les assistances au pilotage.
La droite se réserve des infos moins 'essentielles'. C'est ici que se logera les trips kilométriques, températures, réglages du régulateur de vitesse, et d'autres infos. Apparemment, la zone n'a pas prévu l’affichage d'un GPS. Dommage, l'endroit serait parfait, surtout avec une fonction de duplication de l’écran d'un smartphone.
C’est que la route, ça ne lui a jamais fait peur à la Tracer. Y a seulement les selles qui ne le voyaient pas aussi bien. Retroussant ses manches et profitant du renouveau total de sa machine, le constructeur a largement amélioré l’ergonomie générale. Déjà, les selles sont plus avenantes. Ensuite, le pilote a de quoi se caler selon de multiples ajustements: assise plus basse de 15 mm et réglable selon deux hauteurs sans outils, cale-pieds positionnables de 15 mm vers le haut ou le bas, guidon ajustable en inversant ses brides, ce qui le déplace de 9 mm à l’avant et 4 mm vers le haut – Avant même de partir, on apprécie ces gestes de civilité.
La protection est l’autre gagnante. Le pare-brise a encore été agrandi, secondé par un réglage en hauteur par étages tous les 5 mm jusqu’à 50 mm. Les genoux devraient profiter des déviances engendrées par les flancs de carénage.
Bon point, la grosse Tracer conserve des atouts appréciables. La béquille centrale, un réservoir de 18 litres, une prise 12V, de bonnes poignées passager, et des points d’ancrages pour les valises. De tout nouveaux modèles, éclipsant les versions Touring et City. Leur support est un système de suspension "flottante" pour réduire les effets perturbateurs des les mouvements de la bagagerie. Au total, la Tracer 9 peut supporter sur son dos 193 kilos; 7% de plus qu’avant.
Quand la Yam sourit, c’est avec ses yeux. Une nouvelle signature diurne courbe ses cils, prélude à un éclairage à LED de partout. Phares, clignos, tout ce qui fait voir et être vu s’illumine par diodes. Au rang de l’électronique, les ingénieurs ont chargé la mule...
Une Tracer d’hier embarquait l’ABS, un contrôle de traction et 3 maps d’injection. Pour la 9, la dot est d’un tout autre niveau:
- Elle passe à 4 cartographies dans son D-Mode. 1 pour le plus sportif; 2 pour le quotidien et la polyvalence, 3 pour rouler cool, 4 quand ça flotte.
- Nouvelle poignée de gaz Ride-by-wire.
- Ajout du régulateur de vitesse en série. Activable dès 50 km/h et se réglant par tranche de 2 km/h par une molette au commodo gauche.
- Ajout d’une centrale inertielle IMU, plus petite et plus légère que celle de la R1. Elle informe les aides au pilotage de multiples paramètres sur la dynamique de la moto
- Le contrôle de traction TCS est plus réactif grâce à l’IMU. Avec 3 positions de réglage.
- Ajout du contrôle de glisse (SCS) à 3 niveaux, pour un max de stabilité. Désactivable.
- Ajout du contrôle de wheeling LIFt à 3 niveaux, pour plus ou moins calmer l’envol de la roue avant. Désactivable.
- Ajout du contrôle de frein BC. Ce système module la pression dans le circuit selon deux modes. Le BC1 est le fonctionnement de l’ABS standard. Le BC2 intervient dans la puissance de freinage dans des situations délicates renseignées par l’IMU. Comme un freinage en courbe trop brusque.
Je reviens un instant sur tous les modules qui gèrent la roue arrière. Pour simplifier les choses, Yamaha les a "regroupés" dans 3 modes. Avec le 1, ils sont tous au niveau 1, pour pas trop bosser et laisser du sport au pilote. En 2, tout le monde passe au réglage 2; logique. Plus adapté à un roulage standard.
Ca se complique avec le 3. Enfin, pas exactement. C’est surtout que là, tout se paramètre et l’on a accès à 48 combinaisons possibles. Les amateurs de réglages auront de quoi faire.
Les 900 Tracer ont tout de suite connu le succès et n’en sont pas redescendu depuis. Le dynamisme, les prestations et un rapport qualité/prix plus que correct ont donné le ton.
Métamorphosée et hautement modernisée, la Tracer 9 présente a contrario un tarif moins démocratique. On est passé à 11500 balles soit quasiment 1000 de plus entre deux générations. Evitons de trop regarder en arrière, quand la première MT-09 Tracer s’affichait juste sous les 10000 euros.
Une version GT l’accompagne à nouveau, avec de toutes nouvelles prétentions. Comme pour la deuxième génération, elle jouit de plus d’équipements, tels les valises en série, le shifter Up&Down, poignées chauffantes, et des nouveautés rares à ce niveau de gamme: l’éclairage en courbe et des suspensions semi-actives. La confrontation avec une F 900 XR blindée d’options s’annonce pugnace. Une version GT + va encore plus loin avec un radar embarqué et encore plus de fonctions électroniques.
On sent qu’elle aime plus la route. On voit qu’elle a de grandes envies. On apprécie qu’elle joue toujours autant à faire bouger le curseur entre tourisme et sport. Toutefois, les protège-mains plus importants augurent une meilleure couverture et font pencher la balance vers l’un… tandis que l’adoption d’un bocal de frein sport contrepèse de l’autre. La Yamaha Tracer 9 continue le double jeu, et on adore ça.
M.B- photos constructeur
J AI DONC ACHETE LE 900 TRACER GT MOTEUR SOUPLE PUISSANT MOTO BIEN COMPLETE AVEC SES SACOCHES SEUL REGRET LA MOLETTE MODE CA FAIT UN PEUT DUPLO
BONNE ROUTE A TOUS Note : 5/5 Répondre à SAM44
Enfin une moto belle dans sa livrée d'origine avec du noir, du beau rouge et basta
Par delà le look, elle a tout ce qu'on pourrait lui demander. Impatient de la voir en vrai en concession
J'achète un nouveau destrier à l'automne 2021, il y a de forte chance que ce soit chez Yamaha
(Si toutefois les essais confirment que la partie cycle est dorénavant à la hauteur de la fougue du CP3)
Si non, ce sera une tiger 900 mais avec du travail de covering derrière Note : 5/5 Répondre à Permis A
La f900xr
Ily à pas grand chose de comparable, hors mis les tarifs..
3cyl/2cyl...
F900XR PLUS PROCHE de la Tracer 700 Note : 5/5 Répondre à Bertrand G.