Fiche moto HondaCB 500 Hornet 2024 L'ouvrière buissonnière
La CB 500 change de visage et de nom. Celle qui accompagne les jeunes motards depuis plus de 30 ans voit désormais son avenir au sein de la famille la plus piquante de Honda : les Hornet. Elle n’est pas plus agressive qu’hier mais cet identifiant est devenu très démonstratif depuis le succès de la 750. La CB 500 aurait tort de se priver de cette image. Mais a-t-elle tant changé que ça ?
Elle se présente avec une nouvelle tronche mais il s’agit surtout d’une évolution plus que d’un renouveau. Après tout un tas d’améliorations depuis 2013, date où elle s’est offert une nouvelle plate-forme technique et moteur, cette phase conserve le fond et densifie sur la forme. Le visage délaisse les angles pour une mimique plus robotique, avec un œil béant qui renifle son parcours. Le feu arrière se permet un peu plus de dynamisme. Les nouvelles épaules sont plus sages, comme pour préparer l’osculation à de simples retrouvailles.
Car les parties mécaniques et cyclistes de la 500 Hornet sont repris quasiment sans modifications de la CB 500 F. Seul le moteur a droit à quelques réglages, de façon à le rendre plus réactif à bas-régimes et à distribuer sa puissance de manière plus progressive. L’ajout le plus marquant est l’arrivée du contrôle de traction HSTC déconnectable. Une sécurité en plus mais le bicylindre n’est pas connu pour être violent. On est toujours surpris de voir ce genre d’assistances sur une meule de 35 kW.... Avec de bons pneus, il ne va pas beaucoup bosser ce contrôle de couple.
Conçu dans une optique de moteur passe-partout, calibré pour le A2 et toujours au turbin, le bicylindre Honda n’est de tempérament insolent ou fêtard. Son caractère linéaire ne correspond pas vraiment à l’image friponne qu’on peut se faire d’une Hornet mais il permet d’avoir une conduite rassurante en toute circonstance. Un bon moteur, avec de la douceur un peu partout mais une face gentille nettement marquée. Bien que son injection PGM-FI ait été peaufinée, il sort toujours les mêmes valeurs de puissance et de couple soit 47,5 chevaux à 8 600 tr/mn et 4,5 mkg de couple à 6 500 trs.
Mais revenons vers les élément qui ont changé. C’est bien cela qui nous intéresse le plus. Portez votre attention sur le nouveau commodo gauche. Il y a un bouton pour s’occuper du HSTC, et un petit pavé de contrôle rétro-éclairé. Un appendice indispensable pour piloter toutes les fonctions du nouveau tableau de bord. Car la CB 500 s’est enfin débarrassé de son pavé numérique bleu à cristaux liquides pour s’équiper d’une dalle TFT couleur de 5 pouces. Un écran aux bonnes dimensions, aux infos bien agencées et aux graphismes sobres (du Honda). Il propose à son pilote trois types d’affichages et une bonne dose d’interactivité avec le smartphone. Une fois récupérée et synchronisée l’appli RoadSync, l’interface permet d’afficher un navigateur GPS pas-à-pas, de gérer ses appels, d’écouter ses textos (le système les convertit en audio), d’écouter la zique emmagasinée et même de consulter la météo.
Une totale mise aux goûts du jour, nécessaire pour apporter la dose de numérique dont tout le monde raffole. Ce qui ne l’empêchera de s’intéresser aux organes prioritaires de la moto, transposés depuis la génération précédente sans modification. Le réservoir de 17 litres pense qu’il ne se videra pas vite, Honda ayant mesuré une conso de 3,5 litres / 100 km. Un cadre de type Diamant en tubes d’acier prend appui sur le moteur et maintient un monoamortisseur ainsi qu’une fourche inversée Showa SFF-BP. Plutôt pas mal comme train avant pour une 500, avec des fonctions séparées pour chaque tube et un système d’amortissement à gros piston.
On retrouve aussi le même freinage, assez flatteur avec ses deux disques de 296 mm et surtout ses pinces Nissin radial à 4 pistons par étrier. Certaines motos connues du segment supérieur feraient bien de s’en inspirer. Entre le travail des suspensions et l’efficacité du freinage, la 500 Hornet peut prétendre à la même conduite sereine et efficace qu’hier, sans toutefois soulever l’émotion comme le ferait une MT-07. Il faut savoir rester raisonnable, et c’est exactement ce que veut et propose la CB 500 depuis toujours ainsi que demain.
M.B - Photos constructeur