Un demi-litre pour tête de pont
La CB 500 est l'archétype du roadster basique, LA moto d'accès aux gros cubes, la machine dont Yffic n'a jamais pu se séparer. Incontournable dans sa version 1993 – 2003, elle a moins convaincu dans sa dernière génération 2004 – 2007. Aujourd'hui, un challenge se présente à elle. Ses atouts ont changé mais ses arguments demeurent. Etre accessible, amusante, économique, et le premier flirt d'un motard.
Tout ceux qui ont eu un CB 500 partageront cet avis : un engin qui ne déborde pas de watts mais volontaire avec un certain regain pour les haut-régimes, une silhouette passe-partout à la limite de l'insipide, et une facilité déconcertante. Aujourd'hui, CB rime avec sex-appeal. Epaules triangulées, phare stylisé avec capotage et sourcils bleutés, petit sabot, jantes aux bâtons ultra fins ; le trait s'inspire tour à tour du 600 Hornet et du CB 1000 R. C'est vif à l'œil, plaisant à regarder, et bien plus flatteur qu'à l'accoutumée.
Jeune friponne, ce n'est pas tout de raccourcir la jupe ; il faut aussi que la cuisse réponde à la stimulation. Pour cela, que nous annonce le nouveau bicylindre installé là-dessous ? Du fonctionnel, de l'économique, du stratégique. Doit-on s'attarder sur les techniques de fabrication similaires à celles utilisées pour les CBR 600 et 1000 RR, sur les soupapes de 26 mm de diamètre à l'admission et 21,5 mm à l'échappement ou sur la chaine de distribution qui reçoit un traitement de surface au vanadium ? Laissons cela au domaine de la sportive, le pays où la technologie est reine. Concentrons-nous surtout sur les 35 Kw développés par les deux gamelles. Une puissance somme toute modeste, suffisante pour accélérer, pas assez pour arsouiller, et se calant parfaitement avec la réglementation du permis A2. Gageons que les 47.5 chevaux et les 4.4 mkg du CB 500 F auront le juste répondant dans les régimes usuels. Honda a privilégié la disponibilité à la puissance pure, en dotant le 471 cm3 de cotes carrées et d'un vilebrequin aux masses d'équilibrage privilégiant le couple.
Le CB 500 est une moto d'accès, pas un couteau à découper la route. Pas la peine de lui installer un châssis de Superbike, qui de toute façon ne lui servirait à rien. Avec un cadre simple mais bien pensé, on assure l'essentiel des demandes des utilisateurs et on limite les coûts. Un cadre poutre en acier de type Diamant, une fourche de 41 mm, un bras oscillant à tubes rectangulaires, un disque de frein par roue, un ABS de série et un poids de 192 kilos toute mouillée, voici en résumé le squelette du CB. Comme son réservoir peut accueillir 15,7 litres de carburant et que sa conso est annoncée à 3,7 L/100, mademoiselle Honda peut vous emmener sur plus de 400 km sans ravitailler. La vie à bord sera facilitée par une selle culminant à 790 mm, un tableau de bord pas très gai mais complet et full numérique, des caoutchoucs sur les repose-pieds filtrant les vibrations, de bonnes poignées passager, et une position de conduite définie pour satisfaire à un large éventail d'usagers.
Une bonne gueule, un châssis simple, un moteur spécial A2, le CB 500 F entend raviver la flamme de son illustre ancêtre. Pour enrichir le tableau, il se présente de concert avec une déclinaison sportive R et une version X typée trail SUV.
M.B - Photos constructeur
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