Retrouvailles salutaires
Incontournable SV 650. Présente depuis plus de deux décades chez Suzuki, on ne se lasse pas de la voir ; même si elle parait de plus en plus sage par rapport à la concurrence. Un bon lifting ne lui ferait pas de mal. Pour l'instant, ses géniteurs se sont contentés de l'adapter à Euro 5. Cela n'a rien changé à sa bonne bouille ni à sa silhouette mais concernant le moteur.... il s'est écorché d'un coté tout en étant souriant de l'autre.
Le twin a laissé 3 chevaux dans sa mise à jour. Soit à peu près 2% de sa puissance. En revanche, il a grappillé un peu de régime pour délivrer son couple maxi plus tôt - à 6 800 trs au lieu de 8 100 trs. Le voila prolongé pour quelque temps, lui qui voit souriant le tempo des cylindres et les brises du moment.
Suz semble peu s'en soucier mais en réalité, le SV est régulièrement peaufiné. Quelque chose a changé dans la réponse du levier droit depuis 2019. Voyons de plus près : les étriers de frein sont passés de 2 à 4 pistons. Un plus pour le freinage, une évolution timide pour cette sympathique machine qui a un amer combat à mener contre les MT-07 et Z 650. Toutefois, son renouveau fut remarqué.
C'était en En 2016, année qui a signé le retour de la SV, après une longue pause comblée par la mal-aimée Gladius. Pourtant, l'excellent twin de moyenne cylindrée qui a emmené tant de motards sur les SV, SV-S et V-Strom a toujours été enthousiasmant. Mais l'écrin n'était pas forcément à la hauteur. Oublions ça et voyons comment le petit roadster de Suzuki tente de retrouver l'aura de ses premiers amours.
Les années ont passé, et la SV s'est assagie. Ou plutôt, elle n'a pas suivi la mode comme les copines. L'impertinence a accompagné l'évolution des roadsters de la gamme intermédiaire. Pas pour la Suz dont le design semble sorti d'un carton coincé dans la fin des années 90. Elle n'est pas moche, pas du tout. Elle est même élégante, agréable à regarder, le pot émétique de la Gladius est enfin passé à la poubelle et le retour d'un phare rond est infiniment plus appréciable que l'étrange noisette précédente. Pourtant, l'enthousiasme n'est pas là. A vouloir être sage et bien élevé, la SV 650 est devenu presque anonyme. Mais pas forcément moins intéressante.
Hier et demain, le roadster qui a écrit une belle page de Suzuki peut compter sur son bicylindre. Souple, facile, rageur, sans reproche, c'était un moteur que tout le monde louait. Le département mécanique ne l'a pas laissé dormir. Et comme pour nettement oublier l'épisode Gladius, on revendique une soixantaine de nouvelles pièces dans le berlingot. La puissance grimpa à 76 chevaux à 8500 tr/mn (ré-indéxé à 73 depuis Euro5). Un bénéfice que ne connait pas le couple, constant mais perché plus haut dans les tours qu'auparavant. Frugal, le moulin consommerait à peine plus de 4 litres aux 100 km. M'ouais..... Surement, mais à vitesse stabilisée dans un hangar avec une poignée de gaz qui bougent jamais. Suz veut-il jouer comme tous les autres constructeurs à annoncer des chiffres de conso digne de l'hypocrisie automobile ?!?
Ça ne vous pas échappé ; à la SV non plus : l'époque est à l'intégration poussée d'électronique. Un peu partout fleurissent contrôles de traction et modes de conduite. Le discours est différent pour le cœur du twin de 645 cm3. Suzuki lui a implanté le "Low RPM Assist", une assistance à bas-régimes qui facilitent les évolutions quand les pistons s'agitent modérément. Pas bête, et judicieux pour les novices. Un bi, ça ne se manie pas comme un 4 pattes hyper souple. N'allez pas jouer sur un filet de gaz sous peine de provoquer le hoquet. Le "Low RPM Assist" va lisser ça.
Le démarreur sera quant à lui secondé par le "Suzuki Easy Start". La GSX-S connait déjà. Une pression sur le bouton, plus besoin de rester appuyé, et la moulinette continue toute seule jusqu'à que ça tousse régulièrement.
Ce retour aux sources est synonyme de simplicité. La partie-cycle ne fait pas dans l'esbroufe : fourche standard de 41 mm, bras oscillant quelconque à sections carrées, étriers de frein à 4 pistons fixés axialement, peu de réglages. De quoi tirer les prix vers le bas. Le tableau de bord n'a pas choisi de revenir aux cadrans à aiguilles. C'est une fenêtre digitale identique à celle de la GSX-S. Ne différent que certains indications, comme l'absence du Traction Control ou le régime moteur moindre.
La SV est revenue à ses origines. Une vraie bonne nouvelle pas assez récompensée par un design trop aseptisé (à notre sens). Gageons qu'un pétillant caractère et une conduite plaisante viennent décoffrer les émotions.
M.B - médias constructeur
pour JeffA2
moto sensationnelle
Moto plaisir et raison
650 SV 2020
SV forever
Seine-Saint-Denis
Valeur sûre
France
Est ce que je me trompe ?
Low rpm assist
Modèle 2020
Façon Old-School
Très bonne moto pour débuter
Moto idéale
Consommation
Proprio d'un SV650 2018
Presque parfaite
Seduit
Rétropédalage chez Suz
Vivement l'essai de cette nouvelle SV !