Fiche moto YamahaTracer 9 GT 2024 Le survol d'un horizon
Avec la Tracer 9 GT, Yamaha prend d’assaut le bastion des routières suréquipées. Mais nuançons, car elle n'est pas véritablement une routière. Une Tracer, c’est un mélange de roadster, de trail et de sport-GT. Elle et sa sœur sont complètement revus depuis 2021, avec quasiment tout ce que le constructeur peut proposer en électronique.
Nouveau moteur, nouveau châssis, nouveaux équipements - les Tracer 9 sont encore plus à la fête que les MT-09 depuis 2021. Le moteur 3 cylindres fut gonflé à 889 cm3 pour quelques chevaux et une bonne tartine de couple supplémentaires. Déjà présente au catalogue pour accompagner la 900 Tracer II avec un coté haut de gamme, la GT marque ici une différence encore plus généreuse.
Commençons par découvrir ses inédits, ces petits plaisirs à forte valeur ajoutée. Ce sont d’abord les suspensions adaptatives fournies par KYB. C’est devenu quasi une obligation pour un constructeur d’équiper ses modèles routiers (ou sportifs) de ce genre de raffinement. C’est surtout un gage de confort, auquel va s’évertuer le KADS – KYB Actimatic Damper System. Le système est similaire aux suspates concurrentes et l’on reste toujours un peu bluffé par ce niveau de technologie.
La centrale inertielle embarquée analyse les données dynamiques de la moto puis les transmet à l’électronique de bord. L’IMU, l’unité hydraulique HU, le boitier ECU et la commande de suspension SCU bossent alors ensemble pour régler l’amortissement en un micro-instant. De quoi assurer une efficacité optimum en continu. Ce système est plus évolué que celui de la FJR 1300, et c’est la Tracer 9 GT qui l’inaugure.
Deux modes sont disponibles pour l’action du KADS: A-1 pour du sportif, avec cependant de la souplesse et de quoi être réactif sur route sèche. Ça marche aussi pour le mouillé. A-2 assouplit davantage la fourche inversée de 41 mm et le mono-amortisseur signés Kayaba pour absorber les routes dans des états aléatoires.
Un autre avantage de l’IMU, c’est la possibilité d’installer des phares adaptatifs en virage. Les loupiottes en question se cachent dans le regard de la Tracer 9, juste au-dessus des cils lumineux. Y a que deux Yam' à être équipées de ce système: la FJR (encore elle) et la 9 GT. Sauf que la grosse routière possède 3 LEDs de chaque coté qui s’allume progressivement en fonction de l’angle. Pour le crossover, ce sera une LED par bord, diffusant ses photons dès que meule s’incline au-delà des 7° et dépasse les 5 km/h.
A moitié inédite, l’adoption des valises en série est un élément incontournable de toute GT qui se respecte. Pourquoi à moitié? Parce que d’une part, cette dotation était déjà en place sur la précédente génération. D’autre part, ce sont de toutes nouvelles sacoches que Yamaha a posé sur les hanches de la Tracer 9. Elles sont assez grandes pour y loger un intégral. La bouche de fixation est montée "flottante" pour limiter les vibrations.
Les autres spécificités de la Tracer 9 GT se présentaient déjà sous la 900. On ne sera que ravi de les retrouver. Surtout les poignées chauffantes réglages sur 10 positions. Un vrai bonheur quand les températures n’ont plus qu’un seul chiffre. Un shifter Up&Down vient compléter le côté sportif de la moto, forte de son 3 cylindres joueur tant que puissant, maintenant pourvu de 119 chevaux et 9,5 mkg.
Pour tout le monde, il y a du gros package électronique à bord: double écran TFT, éclairage full LED, 4 Modes de conduite, contrôle de traction à 3 niveaux, contrôle de glisse, anti-wheeling à 3 niveaux aussi, régulateur de vitesse et gestion des freins à deux modes (ABS standard ou réactif suivant l’angle).
La GT s’appuie aussi sur le même châssis que le modèle standard, avec les jantes allégées SpinForged, le cadre CF Deltabox , le bras oscillant ancré à l’intérieur, le maitre-cylindre radial ordonnant aux étriers radiaux à pistons (disques de 298 mm), les pneus Bridg’ T32 et le poids plus contenu. Une GT, c’est 7 kilos de plus qu’une Tracer 9 mais 7 de moins que la 900 qu’elle remplace.
Le pilote appréciera aussi le meilleur accueil des Tracer 9. Une selle, des cale-pieds et un guidon réglables, une bulle plus grande et des protège-mains qui méritent enfin leur nom. L’autonomie s’annonce conséquente avec le réservoir de 19 litres, l’entretien facilité avec la béquille centrale, le plaisir régulier avec tout ce que le constructeur a mis là-dedans.
Plein de technique, plein d’allégresse, plein d’équipements…. Qui font grimper le tarif de cette bécane au niveau du salaire net mensuel de notre président. Le CV est équivoque, la réputation de cette machine n’a d’égale que son succès. Quant à son virage stylistique… Il lui permet d’affirmer son renouveau complet.
La Tracer 9 étant l'offre la plus routière de la gamme Yamaha, elle se permet encore plus de prestations avec un version GT +. Avec radar, régulateur de vitesse adaptatif, tableau de bord de 7 pouces et freinage unfiié.
M.B- photos constructeur
Ce serait sympa que Yam travaille avec un équipementier pour proposer des kits adaptables en origine ou en "after-market" permettant de disposer d'un carénage réellement protecteur y compris pour le bas des jambes et des pieds qui sont les "parents pauvres" de la protection. Et puis pour les roule-toujours qui ont besoin de rangement : des valises + grandes, des rangements avants (type grand vide poche) car aujourd'hui elle n'a de GT que le nom.
Et le luxe serait de pouvoir choisir entre chaine et courroie... Avec ses scoots, Yam est habitué à cette technologie !!!
Bref, il faudrait "presque rien" pour que je passe à l'action, mais il reste essentiel vu mon usage journalier en toute saison. Note : 3/5 Répondre à Antonin
Concevoir en catalogue constructeur des aménagements de ce style ne doit pourtant pas être si difficile ! Il y a des clients pour ! Note : 5/5 Participer à la conversation