Fiche moto Kawasaki500 Eliminator 2025 Petite menace
L'appellation Eliminator était tombée dans l'oubli pour les européens. Cette faction dans la gamme custom de Kawasaki n'avait plus fait parler d'elle depuis le modèle 125, éclipsé en 2008.
C'est pourtant un clan emblématique, à l'apparence et au tempérament plus sauvage que les VN et Vulcan. Le moment soit venu pour un retour de cette mini-mad-max, avec la 500 Eliminator.
Les Eliminator ont connu de multiples cylindrées dans les années 80 et 90. La 400 existait déjà en 1986, où son cubage lui permettait une offensive sur son marché local. La fiscalité japonaise aime les - de 400 cm3.
A l'époque, son moteur comptait 4 cylindres. Pendant longtemps, les japonais ont encensé ce type de moteur, le déclinant à toutes les sauces, dans tout un tas de cylindrées pour une myriade de catégories.
Pour son retour, l'Eliminator s'oriente vers une architecture plus consensuelle avec un bicylindre parallèle, comme sur la 650 Vulcan S. Pour l'Europe, Kawa n'a pas retenu le bloc de 398 cm3 mais le plus ventru de 451 cm3. Il équipe aussi les Z 500 et Ninja 500. C'est l'ancien bloc des Z et Ninja 400 mais rallongé en cylindrée par une augmentation de la course de 6,8 mm. Histoire d'avoir un poil plusde couple et de répondant. Cebloc lui permettra de développer une petite cinquantaine de chevaux - 45,4 ch exactement - et un peu plus de 4 mkg. Pas de quoi faire une démonstration de force comme ses ancêtres du siècle dernier mais de quoi rouler urbain avec du style et du chien.
Car avec son petit air de power-cruiser, l’EL 500 pourrait fort bien provoquer quelques émois. Sa faible hauteur de selle (735 mm) sera un véritable atout pour les petits gabarits tandis que son regard globuleux viendra fristouiller la concurrence. La Honda 500 CMX Rebel est clairement visée, mais la Kawa pourrait aussi mettre sur sa liste la Royal-Enfield Super Meteor. De même puissance, l’indienne tire plus de couple grâce à cylindrée mais doit composer avec une cinquantaine de kilos en plus.
Si son profil a de la grogne, la Eliminator est plus sage coté châssis. Cette 500 est à l’opposé d’une ZX-4R. Elle s’articule autour d’un minimaliste cadre en tubes d’acier (spécifique) sur lequel s’ancre une fourche de 41 mm. L’avant comporte un gros pneu, typique de cette catégorie de machine, associé à un seul disque de frein, de 310 mm. Deux pistons agissent pour le calmer, tout comme la mâchoire du disque arrière de 240 mm.
Ici, pas de contrôle de traction ou de GoPro entre le joint de culasse et le cerveau. Juste des LEDs pour les phares et un compteur LCD.
Avec sa puissance à la frontière des jeunes permis, l'Eliminator 500 se présente en lieutenant de la 650 Vulcan. Les verts se lancent un petit défi en proposant ce petit custom sur le sol européen... et tant mieux ! Depuis la disparition des VN (900 et 1700), la clientèle custom a peu de choix chez Kawa.
Kawasaki propose également une version S.E., avec capotage de phare, soufflets de fourche et prise USB type C.
M.B - Photos constructeur