Fiche moto ApriliaTUONO V4 1100 RR 2015 A la poursuite d'une hypersport
Ou presque. Depuis plus de 10 ans, la Tuono n'est pas seulement une version déshabillée de la sportive du moment chez Aprilia. C'est devenu au fil des années un roadster à la personnalité assurée et aux performances spectaculaires. Cette fois, il prend une indépendance toute gustative. Son châssis et sa technique sont toujours issu de la RSV4, sérieusement revue cette année ; mais le moteur passe par le bloc opératoire avant de retourner à l'atelier cartographie. Il prend du volume, et voici la Tuono V4 1100, plus puissante, plus furieuse... pour les plus inconscients ?!?
Annonçons cash le souffle dantesque : 175 chevaux. C'est les watts d'une hypersport, çà, non ? De la décennie précédente, certes. C'est surtout le sommet du streetfighter aujourd'hui, qu'Aprilia partage avec KTM et sa 1290 Superduke R. La BMW S 1000 R ? Pas loin derrière.... Mais derrière. Les Z 1000 et GSX-S 1000 ? Au milieu du précédent virage. Les Speed Triple et CB 1000 R ? Euh... plus loin. Mais ce joyeux fighting illustre le fantastique bond en puissance qu'ont effectué les roadsters ultimes ces dernières années, et la folie qui s'est emparé de certains.
Est-ce la Tuono qui s'affirme ou Aprilia qui veut démontrer qu'il n'y a pas qu'en WSBK que la marque en impose ? La Tuono laisse à ses géniteurs le soin de débattre. Pendant ce temps, elle affute son V4 pour atomiser une bonne partie de tout ce qui roule sur les routes. Elle reprend comme sa devancière l'excellent bloc de la sportive RSV4, puis élargit l'alésage (de 78 à 81 mm) et ainsi augmente sa cylindrée à 1077 cm3. Ce n'est pas tant la recherche maxi de la puissance qui est visée mais la disponibilité du bouilleur. En haut des graphiques, cet engin démoniaque gagne 5 chevaux et un petit demi mkg de couple. Ce qui nous intéresse davantage, c'est ce qui se passe à mi-régimes avec ce surcroit de cubage. Et ça cause : le V4 1100 distribue 20 chevaux de plus à 8000 tr/mn que la Tuono précédente. Une sacrée patate en plus, idéale pour vous faire sauter un plombage dans les reprises.
Un tel résultat est à mettre au crédit des améliorations communes avec la RSV4 RR : des bielles Pankl plus légères, une admission et une lubrification revues, une ECU plus puissante et un recalibrage des 3 modes de conduite.
Après la mise à niveau moteur vient l'upgrading de l'électronique de bord. Les Aprilia sont très bien pourvues à ce niveau là. En plus des 3 cartographies (Track, Sport et Road), la Tuono V4 1100 dispose d'une nouvelle génération d'APRC (Aprilia Performance Ride Control) comprenant le contrôle de traction à 8 niveaux, l'anti-wheeling, l'assistant de départ arrêté et le shifter maison. Un ABS Bosch 9MP avec 3 lois d'intervention ainsi qu'un anti-stoppie complètent la dotation numérique.
Pas complètement ; il reste un bonus, mais qui s'utilise lui après la course... euh, je veux dire la balade musclée. Comme sur la cousine sportive, le roadster de Noale embarque un système télémétrique permettant de consulter une foule de données depuis son smartphone, mais aussi de régler certains paramètres via l'application dédiée.
Plus musclée, plus performante, plus technologique... et plus conviviale. Si la fiche technique de la Tuono 1100 affirme du tonus supplémentaire à tous les niveaux, son faciès a gagné en douceur. La tête de fourche et les yeux se sont adoucis, pendant qu'une bulle plus importante entend améliorer (un peu) la protection. L'ergonomie va aussi dans le sens de l'amabilité avec une assise plus basse de 15 mm et annoncée plus confortable ainsi qu'un guidon moins large.
Le châssis n'est pas de la même empathie. Pas question d'être plus sympa mais plus efficace. Aprilia sait faire des partie-cycles aiguisées, permettant d'exploiter au-delà du raisonnable les possibilités de ses machines. Pour la Tuono V4 1100, le curseur d'exigence est encore monté d'un cran. Le cadre double poutre en aluminium de la RSV4 répond présent. Ensuite, l'expérience du Superbike parle : bras oscillant rallongé de 6 mm, angle de chasse rentré de 25.1° à 24.7° et chasse réduite de 107.4 mm à 99.7 mm. Ces petites retouches sur la géométrie devraient doper l'agilité tout en optimisant la motricité et la stabilité.
Les suspensions, fourche inversée de 43 mm et amortisseur, sont confiées à Sachs (la Factory se réserve le droit de chausser du Öhlins) et le freinage à Brembo. Comme sur la génération précédente, ce sont des étriers radiaux monoblocs M432 sur des disques de 320 mm qui stoppent les 184 kilos de la bête.
Un poil plus légère, plus puissante avec un pic de 175 chevaux et du gros renfort de watts à mi-régime, améliorée dynamiquement et revue électroniquement, la Tuono V4 dans cet épisode 1100 se renforce et demeure l'un des plus terribles roadsters de série jamais conçus. Gros cœur obligatoire et sérieux bagage technique imposé, même si les multiples assistances digèrent et canalisent la force du 4 cylindres italien. On serait en droit d'avoir peur de lui, tout en fantasmant sur les énormes capacités sportives de cet engin.
M.B - Photos constructeur
Un détail : Les protections de chaîne pointues peuvent coincer les chaussures ou les bottes, j’ai préféré les retirer c’est un défaut de conception. Note : 4/5 Répondre à Sr2021
Par contre, pour avoir essayé une RR de 2015 même pas en full et une Factory 2016 en full, je te rejoins que le V4 est démoniaque !!!!
V Note : 5/5 Participer à la conversation
Pour l\'utilisation au quotidien, plus exploitable et intuitif Note : 4/5 Répondre à Sapo
Tout y est electro, châssis, moteur, freinage, un vrai coup de cÅ“ur.. assurément une des meilleures motos de route (sportive) à l\'heure actuelle.. Je ne vois pas l\'intérêt de la rf tant la rr m\'a bleufée Note : 5/5 Répondre à Gazorus
Un son incroyable, un freinage agréable à doser et une tenue de route incitatrice.
Toutes ces qualités dynamiques ont gommé toutes les critiques esthétiques que j\'avais faites.
je crois que je vais vendre un de mes reins et me la payer. Note : 5/5 Participer à la conversation
Plus violent que le Superduke. Et donc, c'est l'exact opposé du Mt01, pour ceux qui se souviennent. Le Yam reste le roadster le plus impressionnant, physiquement parlant. Bestial. Par contre, les perfs ( j'en ai eu un en son temps ) du bicylindre "à l'ancienne" ne dépassait pas celles d'un CB500... L'Aprilia, c'est l'exact opposé de ça : tout pour les perfs, rien pour la frime. Impressionant, une fois qu'on la conduit. Note : 5/5 Répondre à H.M.
dommage pour le pot ,et puis personnelement, je prefere l\'ancien tablau de bord. Note : 4/5 Répondre à david
-Tableau de bord moderne : heureusement vu le nombre de parametre modifiable, je vois mal comment faire mieux sur un ecran de CASIO...
-Pot echappement trop gros :
Qui laisse encore le pot d\'origine sur une moto à notre époque? A part roger sur sa BMW personne... Collez lui un SC PROJECT et ce sera le meilleur son de toute la production moto actuelle. Note : 5/5 Participer à la conversation