Fiche moto KawasakiZ 900 RS 2026 Le fils prodigue

"T'étais où ?
- Juste partie faire un tour. Je me suis casée Euro5+ et fait quelques emplettes.
- Cool ! Heureusement, tu n'as pas changé :-)"

C'est ce que tu crois mon coco...! La Z 900 RS n'a peut-être pas bougé d'un pouce question design mais elle a pas mal de nouveaux arguments dans le bouilleur. La mise en conformité s'est accompagnée d'une hausse du taux de compression, decollecteurs d’échappement revus et d'un gain de 5 ch pour le 4 cylindres. La trrrèèèèsss lointaine descendante de la Z1 possède maintenant 116 chevaux dans le bide. En contrepartie, la patate et le couple maxi sont plus haut perchés.

Et une électronique bien plus fournie pour moduler les équidés. L'apport du ride-by-wire et d'une centrrale inertielle permettent une série d'évolutions et de fonctionnalités. La Kawasaki Z 900 RS "evo" est équipée en série d'un shifter Up&Down, d'une ABS cornering KCMF et d'un régulateur de vitesse.
L'interaction se fera également avec l'appairage smartphone par Bluetooth et l'appli Rideology. Elle se dit aussi que ce serait sympa de faire découvrir ses talents aux jeune permis, et ainsi sera proposée en version 70 kW bridable en A2.

L'une des plus réussies néo-rétro

Dans l'histoire de Kawasaki, certains modèles ont une réputation qui n'est nullement émoussée par le temps. Il y a une décénnie, c'est la H2 que la marque a remis sur les rails du frisson de la puissance. A présent, c'est au tour du segment rétro d'être à l'honneur, avec une moto clée des années 70 : la 900 Z1. C'était la riposte de Kawa à la célébrissime Honda CB 750 Four. Le segment néo-rétro étant particulièrement porteur, les verts y lancent leur arme de frappe : la Z 900 RS. Et ça sent le succès à plein nez.

Le look est parfait. De loin, impossible de distinguer la base de la Z 900, très typé manga et adrénaline. De près... non plus. Les designers de Kawa ont fait un très beau travail cosmétique, rappelant sans cesse l'illustre ancêtre des années 70. La Z 900 RS, pour Rétro Sport, nous plonge instantanément dans le passé. Le phare rond, les compteurs à l'ancienne, le large et plat réservoir, des ailettes rajoutées sur la culasse, la selle longiligne terminée par un postérieur rétro à fond, un échappement au style plus vintage, et ces coloris replica de la Z1 – tout concourt à parfaire l'identité de cette revival. Contrairement à la XSR de Yamaha dont on a du mal à voir le lien de parenté avec les XS d'antan, la Kawasaki imite fort bien sa vénérable inspiratrice. Il n'y a que l'imposant radiateur qui semble décalé temporellement. On n'aura pas droit aux jantes à rayons, mais le dessin de la paire de roues a quand même du cachet.

La robe en fera frémir plus d'un. Dessous, c'est tous les avantages du streetfighter Z 900 ; et même plus. Le pilote pourra généreusement s'amuser avec un châssis combinant cadre treillis en acier, fourche inversée, comportement dynamique nettement amélioré depuis la Z 800 et un moteur fougueux. Toutefois, la RS s'est offert quelques modifications. Niveau freinage, on trouve des étriers radiaux à 4 pistons et non axiaux comme sur l'ancienneZ 900 dont elle est issue Le 4 cylindres sort quelques chevaux de moins que le streetfighter mais bien assez pour avoir un joli coffre. Coté motricité, le contrôle de traction est apparue chez elle avant sa soeur Z 900. Les rapports de boite ont été légèrement revus pour mieux coller à l'esprit de la Z 900 RS.

On pourra attaquer à souhait avec la Z 900 RS mais pourquoi ne pas enrouler façon old school avec une personnalité comme ça. D'autant que la position de conduite se montre bienmoins incisive que sur la Z 900 standard. La néo-rétro profite d'un guidon différent et les repose-pieds changent de position, 20 mm plus bas et autant en avant. Il faudra accepter quelques kilos de plus et un tarif plus costaud que le roadster d'origine.
La Z 900 RS fut arrivée à point nommé et de fort belle façon. Des performances tout ce qu'il y a de plus moderne avec le look d'une des plus célèbres motos des années 70, et la mode pour porter tout ça. L'engin n'a même pas besoin de frimer ; l'aura de l'ainée suffira à faire tourner les têtes.

M.B - Photos constructeur