Un Zeste de roadster
Les Z, c'est la clé de Kawasaki. Une famille de roadsters nouée d'histoire. Un Z 1000 qui a propulsé la marque sur le devant, un Z 750 au succès saisissant, un duo 650 / 900 incontournable du marché actuel, un Z 1300 propulsé par l'un des rares 6 cylindres nippons... Mais il y a une cylindrée où il n'a jamais osé s'aventurer : la 125 cm3. C'est pourtant l'aube des envies, une porte d'accès à l'ivresse motocycliste. Les verts passent désormais à l'intrusion... à l'offensive dans le segment. Avec cette Z 125, Kawasaki veut à son tour offrir les premiers frissons du roadster.
Kawa joue gros ? Non, Kawa joue placé. Inutile de chercher à choquer, éblouir, ou secouer. Ce petit roadster affiche donc une plastique un peu provocante mais pas trop, de bonnes proportions, des arêtes travaillées et une véritable personnalité. Pas une grosse Z en miniature, une vraie petite Z pour s'afficher en meneuse de troupe. On n'est pas dans la provoc, chère à Kawa ; on est dans le charme d'une jouvence.
La Z 125 partage sa base technique avec sa sœur sportive Ninja – une escarmouche également marquante chez les petites sportives. Un mono 4T à refroidissement liquide se charge de dispenser les 15 chevaux réglementaires. Plus de watts, y a pas le droit. Aucune concurrente ne fait mieux en terme de puissance, mais le poids de la Kawa ne lui permet pas de compenser. Avec 146 kilos, elle est loin d'être la plus légère.
Plus voyant, le cadre tout de vert vêtu est un treillis tubulaire en acier. Il sera ainsi tentant pour les futurs proprios de glisser l'anecdote que la sulfureuse H2 utilise le même type de structure. Le freinage sera assuré par un disque à chaque roue, mordu par des étriers à deux pistons, ABS compris.
Pneus fins, gabarit de poche, allure affirmée, la Z 125 s'annonce valorisante et amusante. Le confort sera plus important sur le roadster, celui-ci étant redressant la positon de conduite avec un guidon plus haut que sur la sportive. Autre différence, l'assise est plus élevée de 30 mm sur la Z que sur la Ninja, alors que toutes les deux sont bâties sur la même plate-forme. Cela est dû à la selle plus épaisse ; et de facto plus conciliante pour le fessier. Appréciable aussi, le traitement bi-ton des sièges est du plus bel effet.
Z et Ninja permettent enfin à Kawasaki de proposer des bécanes pour les jeunes (ou moins jeunes) voulant découvrir le milieu. Et ses engins sont loin d'être vilains. Design réussi et impression de qualité sont des atouts que le roadster mettra en avant pour se faire une place sur un secteur où la Katoche 125 Duke fait sa loi, dans une petite constellation où orbitent aussi les Mash, Yam MT-125, Suz GSX-S 125, Aprilia 125 Tuono, Honda CB 125 R, et aussi...... Ouhla, elles sont nombreuses dans le coin. Et pourtant, sûr que la Kawa va se faire remarquer.
M.B - Photos constructeur
détachées
Z125 - BOF